Féminicides et réponse pénale: ma question au Ministre de la Justice

Féminicides et réponse pénale: ma question au Ministre de la Justice

Monsieur le Ministre,

54, c’est le nombre de féminicides que nous déplorons depuis le début de l’année 2021. 9% d’augmentation de ces violences en 2020 par rapport à 2019. Chaque jour apporte son lot de drame qui provoque l’incompréhension et la colère. Nous pensons à Mérignac et les autres crimes inqualifiables, avec cette idée qui se répand, que nous n’avons pas tout fait pour les éviter.

L’Espagne a su diminuer cette statistique funeste. C’est une menace qui pèse trop lourd en France. Une question de sécurité.  

La lutte contre ce fléau impose la diffusion  de la culture du très grand risque dès lors qu’il s’agit de violences intrafamiliales et la mise en place d’une chaine très rodée d’acteurs travaillant ensemble, justice, forces de l’ordre, services pénitentiaires, associations.

L’Appel des procureurs doit être entendu, la responsabilité qui pèse sur la justice est immense et les moyens identifiés doivent être mis sans délai à leur disposition.

S’agissant des bracelets anti-rapprochement, seule protection efficace parmi les trois types de bracelets existants. 78 sont à ce jour actifs sur les 1000 mis à disposition. La faute n’en est pas aux juridictions et aux bracelets restés « dans les tiroirs ». Les magistrats ne peuvent disposer de manière facilitée de ces bracelets, qui impliquent tout autant un personnel dédié, formé  et un partenariat sans faille.

Aussi, Monsieur le Ministre, le temps presse. Dans la suite du rapport remis par l’inspection générale de la justice, quelles mesures allez-vous prendre ? quel déploiement pour les bracelets anti rapprochement et le travail collectif qu’il impose ? sachant que l’Espagne a débloqué 15 millions pour lancer ce dispositif, en 2018, contre 5,6 pour la France, et qu’elle en a ajouté 7 millions en 2019.