#Santé

Ma question au gouvernement sur la désertification médicale et les effets de la pénurie de médecins

Ma question au gouvernement sur la désertification médicale et les effets de la pénurie de médecins

" Monsieur le Ministre, 

Depuis plus de 3 ans, les groupes d’opposition vous interrogent sur la désertification médicale. La semaine dernière, vous avez encore écarté la question du président Chassaigne après avoir rejeté leur proposition de loi. Nous avons pourtant franchi le cap de l’admissible et les personnes sans médecin référent se privent de soins, faute de trouver un professionnel et redoutant de n’être remboursées qu’à hauteur de 30%. 

On ne peut continuer à inaugurer des maisons de santé, pilotées par l’Agence régionale de santé, sans les médecins, comme nous l’avons fait, dernièrement à Cuisery et avant à Frangy-en-Bresse, et faire peser au surplus sur ces collectivités de tels risques financiers.

Une politique nationale de santé publique est là pour garantir l’égal accès aux soins. La question de la répartition des professionnels sur le territoire est donc centrale. La cartographie est éloquente avec des effectifs variant du simple au triple selon les secteurs.  Les réponses apportées ne résolvent rien : 

- Les mesures incitatives prises par les gouvernements successifs sont dénoncées comme coûteuses et inefficaces par la Cour des comptes. 

- Le numerus apertus ne règle pas le problème actuel de la désertification médicale. 

Vous ne voulez pas de mesures coercitives. Vous défendez des mesures incitatives sans effets, y compris les centres de santé que vous évoquiez la semaine dernière et dont certains sont vides.  

La responsabilité de l’Etat est engagée sur un tel sujet. Que proposez-vous à la suite de ces constats multiples dressés par les oppositions ?  

La politique nationale de santé publique exige des résultats. Que disons-nous aux citoyens ? Qu'ils attendent ? La santé n'attend pas ! Que disons-nous aux collectivités locales ? Qu'elles assument la carence de l'Etat ? Elles n'en ont pas les moyens !"