Ma question écrite au ministre Blanquer sur le dispositif « cantine à 1euro »

Ma question écrite au ministre Blanquer sur le dispositif « cantine à 1euro »

Le Plan Pauvreté présenté par le Président de la République le 13 septembre 2018, prévoit notamment de mettre en place la « cantine à 1 euro » et le petit-déjeuner gratuit. L'objectif est de permettre un accès à la cantine pour les plus démunis et que tous les élèves puissent prendre le premier repas de la journée.

Ce dispositif a été mis en place ce mercredi dans huit académies : Versailles, Reims, Montpellier, Lille, Nantes, Toulouse, Amiens et La Réunion, avant une généralisation à la rentrée prochaine à tous les quartiers défavorisés classés en zone d’éducation prioritaire.

Concernant la « cantine à 1 euro » par enfant et par repas, l’objectif est de garantir aux familles en difficulté des repas équilibrés pour leurs enfants en milieu scolaire. Des formulaires seront envoyés aux mairies rurales qui souhaitent postuler, toutefois toutes ne sont pas éligibles: seules celles percevant la dotation de solidarité rurale (environ 10 000 communes) pourront en bénéficier. La possibilité d’accéder à ce dispositif sera décidé en fonction des revenus des parents.

Toutefois, très peu de précisions sur les modalités d'application ont été données et l'on constate une réelle difficulté pour les communes rurales de s'aligner sur un tel dispositif. C'est pourquoi j'ai adressé une question écrite au ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse afin de l'interroger sur cette mise en oeuvre.

Question n° 16-00075 en attente de publication - Dispositif  "cantine à 1 euro"

Mme Cécile Untermaier attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse sur le dispositif « cantine à 1 euro » prévu par le plan pauvreté. De nombreuses communes ont déjà mis en place des systèmes de tarification solidaire dans le cadre de leur service de restauration scolaire. Le dispositif présenté par le Gouvernement est ouvert aux seules communes percevant la dotation de solidarité rurale et sur la base du volontariat. Les communes qui ont déjà fait le choix de la tarification solidaire avec les efforts financiers conséquents induits seraient privées du concours financier de l'État. Concrètement, les communes qui s'engageraient dans ce dispositif recevraient une aide de l'État de 2 euros par repas. Toutefois, sur un repas coûtant en moyenne 4,50 euros, 2 euros seraient pris en charge par l'État, 1 euro par les parents et la commune devrait verser le solde, soit 1,50 euro. De nombreuses communes rurales n'ont pas les moyens de financer ce reste à charge. Aussi, souhaiterait-elle savoir quel dispositif alternatif est envisagé par le Gouvernement pour ces communes rurales comptant des habitants en situation de précarité pour lesquels ces dites collectivités locales ne peuvent leur proposer l'expérimentation d'un tel système solidaire.

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