#Retraites

La bataille n’est pas terminée pour faire échec à cette réforme

La bataille n’est pas terminée pour faire échec à cette réforme

Il n’y a que des perdants après ce choix de dernière minute du passage en force de la part du gouvernement avec un énième 49.3, au détriment de la démocratie représentative. Les problèmes soulevés lors des débats sur la réforme des retraites, les incohérences relevées, sont encore là pour caractériser une loi injuste et brutale.

Des centaines de milliers de Françaises et de Français se mobilisaient ce mercredi encore dans les rues de France pour la huitième fois contre la réforme des retraites, toujours dans le calme et en faisant de lourds sacrifices financiers.

Le gouvernement s’est obstiné à considérer que le recul de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans était la seule voie possible. Nous savons tous que c’est faux, et qu’au-delà du travail, ce sont les revenus du capital qui doivent être en partie mobilisés. Cette idée est partagée avec les députés les plus modérés de la droite et de la gauche.

Un immense regret, donc, car d’autres solutions ont été présentées pour préserver notre système par répartition avec l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, le travail des séniors, la taxation des super-dividendes.  De l’amertume aussi, car l’abandon de l’âge légal de départ à la retraite et la seule considération des 43 annuités effectives pour faire valoir son droit à pension, représentaient des solutions qui pouvaient faire sens. Elles avaient le mérite d’être justes, simples et claires.

Mais la bataille n’est pas terminée pour faire échec cette réforme. Nous utiliserons tous les moyens constitutionnels existants. Nous déposerons un recours au Conseil constitutionnel pour censurer ce projet de loi examiné dans des conditions démocratiques inédites : recours au 47.1 puis au 49.3, votes bloqués, amendements de dernière minute, insincérité budgétaire…

Enfin, un référendum d’initiative partagée (RIP) sera présenté dès ce vendredi à la présidence de notre Assemblée, afin que les citoyens puissent s’exprimer sur cette réforme qui rassemble contre elle 7 Français sur 10 et la quasi-totalité des actifs.

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