Abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes : une sage décision

Abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes : une  sage décision

Renoncer au projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes et choisir de développer l’aéroport existant de Nantes-Atlantique est une sage décision. Il fallait trancher dans ce dossier épineux qui a vu le jour il y a près de cinquante ans. L’impact d’un tel projet sur l’environnement et en particulier sur des espaces intéressants sur le plan écologique, a été pris en  compte. Les terres agricoles seront également préservées à l'heure où elles disparaissent dans notre pays à hauteur de la surface d'un département tous les dix ans. 
L’autre aéroport du Grand Ouest, Rennes Saint-Jacques, va également pouvoir
être aménagé pour répondre à l’augmentation régulière du nombre de passagers dans cette région dynamique.

Cette décision va également dans le sens de la modération des dépenses publiques : les investissements à Nantes et Rennes seront toujours moins importants que ceux prévus à Notre-Dame-des-Landes. La déception des élus locaux et des habitants concernés par le survol des avions peut se comprendre et il faudra que l’État veille à accorder des compensations financières à la hauteur des attentes.

Enfin, s'agissant de la consultation citoyenne qui s'est soldée par une majorité  favorable à  ce projet  (55%),  il convient de dire  que ni le périmètre limité choisi, ni sa temporalité ne pouvaient fonder le caractère pertinent de ce référendum. La démocratie participative est exigeante : elle doit se faire dans le cadre d'un dispositif rigoureux en amont d'un projet, et non en soutien d'une opération que les pouvoirs pubics peinent à engager sur le territoire. C'est aussi tout le sens de cette décision gouvernementale. 

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