#Désertification médicale

La santé toujours et encore en question au national comme au local

La santé toujours et encore en question au national comme au local

Lundi dernier, a eu lieu une réunion autour du projet de lancement d'une Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) à Tournus, porté par l’association Réseau Santé Social Solidaire (R3S).

Cette association a fait un énorme travail de terrain, depuis des années, et de manière pratique, a réussi à faire travailler en réseau les professionnels de santé, au bénéfice de la santé publique.

Ce projet est encouragé par les Agences régionales de santé, qui doivent d'une manière ou d'une autre, apporter une esquisse de solution, à la question prégnante de la démographie médicale.

Il était intéressant d'entendre l'ensemble de ces professionnels, leurs attentes fortes, les échecs sur des ouvertures dans les procédures de soins,  telles que celles pouvant être proposées par les infirmiers et infirmières de techniques avancées, qui peinent à trouver leur place, avec des résistances d'un autre temps de la part du monde médical et peu aidés  par des décrets restrictifs. C'est aussi la même interrogation de la part des sages-femmes pour lesquelles je suis intervenue de manière régulière à l'Assemblée nationale, pour conforter leur statut et leur action médicale sur le terrain. Les médecins ont exprimé  leur volonté de se concentrer sur leur travail, leur malaise devant la nécessité de refuser des patients, faute de temps, leur difficulté à se ménager des périodes de pause, en l'absence de remplaçants, etc... 

L'offre de santé, si elle  est correcte dans le Tournugeois, reste très préoccupante dans les secteurs de la Bresse, à Sennecey-le-Grand... Seule une politique nationale de santé publique permettant une meilleure répartition des médecins, tout en facilitant l'accès à cette profession, est indispensable et urgente à mettre en place. C'est un combat que je poursuis et auquel beaucoup de médecins locaux adhèrent, soucieux de voir l'accès au soin préservé et la pression qui s'exerce sur eux, adoucie.

La santé comme la justice sont dans une période de transition, exigeant des réformes. Nous avons commencé avec la Justice, en replaçant le juge au coeur de son métier et en supprimant les tâches consistant, par exemple,  à présider de multiples commissions administratives. Le juge doit juger, le médecin doit soigner. Un écosystème autour de la justice comme de la santé doit être mis en place, également. La justice doit organiser des réseaux de lutte et de réinsertion, aider à la résolution des conflits. La santé doit aussi s'inscrire dans une communauté de soins où chacun tient sa place. 

→ Signer ici ma pétition sur la répartition des médecins.

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