Harcèlement sexuel : plus de moyens pour les associations

Harcèlement sexuel : plus de moyens pour les associations

Le Gouvernement a lancé le 16 octobre dernier une concertation qui va déboucher sur la présentation en 2018 d’un projet de loi « contre les violences sexistes et sexuelles ». Cette démarche va dans le bon sens et nous ne pouvons que nous féliciter de la libération de la parole des femmes à laquelle nous assistons aujourd’hui dans de nombreux médias. Oui, le sentiment de honte semble aujourd’hui avoir changé de camp.

Déjà, en août 2012, nous avions adopté un projet de loi relatif au harcèlement sexuel, porté par la délégation aux droits des femmes, qui fixait une nouvelle définition du harcèlement sexuel dans le code pénal et le code du travail. Nous savions cependant que la solution était davantage dans un changement de comportement, qui a des racines profondes dans notre société, que dans des lois dont la valeur répressive ne s'accompagne d'aucune valeur préventive.

Ce changement de comportement, il appartient aussi à nous, au-delà des lois, de le vouloir et de le porter et comme le premier acte d'une volonté résolue franche et sincère contre toutes formes de harcèlement, et pour l'accompagnement efficace des victimes.

Nous devons exprimer notre exaspération et notre solidarité dans un combat transpartisan contre cette insoutenable transgression ! Redisons-le une bonne fois pour toutes : ces comportements, longtemps réprouvés mais tolérés de fait, sont inadmissibles et doivent être unanimement et publiquement dénoncés comme tels !

Dans les territoires, des réseaux « VIF » (Violences intra familiales), se sont notamment mis en place pour aider les femmes victimes de violences, mais nous peinons à mobiliser les acteurs locaux et les crédits d’État font cruellement défaut aux associations. Ces dernières ont un rôle majeur à jouer aux côté de l'Education nationale et de la culture pour changer les mentalités et les comportements.

Face à ce constat et alors que nous sommes au cœur de ce débat national et international, il faut que les moyens financiers nécessaires soient mobilisés en 2018 dans le cadre du projet de loi « contre les violences sexistes et sexuelles ».

(Illustration : Le monde).

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