Affaire « Sylvie Goulard » : ma question au Gouvernement

Affaire « Sylvie Goulard » : ma question au Gouvernement

Nous avons adopté deux lois moins de trois mois après la nomination du Gouvernement pour restaurer la confiance dans le fonctionnement de notre démocratie, et mettre fin à des pratiques qui ne sont plus tolérées par les Français.

L’affaire dite « Sylvie Goulard », qui a fait la triste actualité dernièrement, vient heurter de manière orthogonale cet engagement que nous avons pris devant la Nation. Le Parlement européen, a rejeté par deux fois et à une forte majorité cette candidature pour des motifs déontologiques et éthiques admis par tous.

Au lieu de prendre acte de cette décision démocratique, et peut-être même de remercier les eurodéputés pour cet engagement déontologique, des membres de votre Gouvernement ont fustigé par des propos politiciens dans les médias, une attitude soi-disant revancharde du Parlement européen. C’est par des propos aussi peu nuancés que l’on décrédibilise la parole publique. Ne fallait-il pas admettre, à tout le moins, qu’un conflit d’intérêt pouvait naître de la rémunération très élevée de Sylvie Goulard par un think-tank germano-américain ?

Alors Monsieur le Premier ministre, vous qui avez appelé ici à la tribune à la restauration de la confiance, comment pouvez-vous défendre une morale publique à deux vitesses, celle de la France et celle de l’Europe ?

Que vous ne puissiez pas imaginer et admettre un instant, que des eurodéputés aient été sincèrement convaincus du problème déontologique posé, signe votre éloignement de la morale publique qu’attendent les Français.

En cas de rétro-pantouflage, on s’interroge bien sur les activités exercées par le fonctionnaire durant les trois dernières années.

La politique européenne, comme la politique française, doivent s’inscrire dans la transparence et l’explication.

La déontologie est une condition d’un bon gouvernement.

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