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La transition énergétique au cœur des préoccupations des maires ruraux de Saône-et-Loire

La transition énergétique au cœur des préoccupations des maires ruraux de Saône-et-Loire

J’ai répondu à l’invitation de Jean-Francois Farenc, président de l'Union des maires ruraux de Saône-et-Loire, qui tenait son assemblée générale samedi matin à Simard. Ce dernier a rappelé que le nombre de communes adhérentes était en hausse, dans un département où les municipalités sont rurales à 92 %, contre 88 % au niveau national.  Le président national, Michel Fournier, maire d’un village des Vosges de 300 habitants, a rappelé le travail qui était mené par l’association. Il a également insisté sur les difficultés que les maires rencontrent avec les coûts de réhabilitation des friches ou maisons abandonnées, permettant de lutter contre l’artificialisation des sols.

Les tables rondes organisées suivaient le thème "La commune, au coeur de la transition énergétique". Les maires de Tramayes, Etrigny et Perrecy-les-Forges ont ainsi expliqué leurs choix, les coûts engagés et les résultats obtenus. Le sujet des communes productrices d’énergie a lui aussi été abordé, à travers les exemples de Simard (méthanisateur) et Bissey-sous-Cruchaud (6,5 ha de panneaux photovoltaïques). Le président de la chambre d’agriculture Bernard Lacour a rappelé que le monde agricole avait d’abord pour mission de nourrir la planète, et qu’il fallait se poser les bonnes questions sur chaque projet de ce type. 

Je suis revenue pour ma part sur les propos du président des maires ruraux, lequel était en désaccord complet avec les propos de la Première ministre qui s'était réjouie du tandem formé par le préfet et le président d'intercommunalité. Si celles-ci ont toutes leur place dans nos territoires, j’ai rappelé que la commune représentait l’échelon de base dans la Constitution et que le tandem préfet - maire était tout aussi important. Ce sont en effet les maires qui sont en première ligne et règlent les problèmes locaux. 

Si les dotations sont en augmentation, les difficultés budgétaires restent très préoccupantes. La multiplication par trois des dépenses d'énergie constitue un obstacle majeur à l'équilibre du budget communal. L'espace rural doit être réellement pris en compte dans le calcul de la DGF. Cet espace, qui coûte à la commune en terme d'entretien, constitue souvent un lieu de biodiversité et donc de lutte contre le réchauffement climatique. Dans le monde d'aujourd'hui, nous devons être très prudents dans nos projets et nous assurer toujours de leur valeur au regard de la protection de l'environnement. 

Je remercie Jean-François Farenc et son président national pour leur dynamisme et la modernité de leurs propos. 

Consulter le rapport moral de l'assemblée générale des Maires ruraux 71

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