Le mot de la Députée

Le mot de la Députée

L’accord commercial conclu vendredi 28 juin entre l’Union européenne (UE) et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) vise à accroître considérablement les échanges entre les deux régions dans certains secteurs, notamment le secteur agricole.

Cette ouverture aux importations impactera fortement les filières françaises, avec près de 100 000 tonnes de viande bovine importées chaque année au taux préférentiel de 7,5 % (au lieu de 20 % auparavant), mais également un quota supplémentaire de 100 000 tonnes de volailles en provenance du marché sud-américain.

Dans ce contexte, les inquiétudes des producteurs français et les interrogations sur le respect des normes tant sociales, environnementales que sanitaires, apparaissent tout à fait légitimes.

Cet accord avec les pays du Mercosur, qui risque de mettre toujours plus en péril l’élevage dans notre pays, contredit les exigences de l’Accord de Paris sur le climat, notamment par l’aggravation de la déforestation de l’Amazonie, poumon vert de la planète.

Il s’agit d’un traité d’arrière-garde discuté à une époque où l’urgence d’agir sur le climat, mais aussi de mettre un terme à la dégradation de la biodiversité, n’était pas admise. Il est impossible d’entendre à la fois l’engagement du Gouvernement en faveur de l’environnement et le voir encore défendre un accord de cette nature.  

Il importe que les plus hautes autorités agissent au niveau européen pour dénoncer le caractère incompatible de ce traité de libre-échange avec les exigences environnementales, auxquelles par ailleurs elles disent vouloir se plier.

A lire aussi