Le « traçage numérique » face à l’épidémie Covid-19 : entre santé publique et vie privée

Le « traçage numérique » face à l’épidémie Covid-19 : entre santé publique et vie privée

Dans une lettre que vous trouverez ci-dessous, j’avais demandé au nom de mon groupe politique, au Premier ministre et au président de l’Assemblée nationale, de prévoir un vote à l’issue du débat organisé sur le traçage numérique, le mardi 28 avril prochain dans l’hémicycle et posé un certain nombre de questions méritant une réponse pour un vote éclairé à l’issue de ce débat. Il a été satisfait à notre exigence et le ministre Cédric 0 avait convenu de revenir devant le groupe pour évoquer notamment les problèmes mis en avant dans ce courrier.

Le ministre a renoncé à venir jeudi devant nous, au constat que le parti socialiste avait d’ores et déjà, par un communiqué, fait savoir qu’il s’opposait à un tel traçage numérique. J’ai personnellement regretté et je l’ai dit, une prise de position aussi catégorique avant le débat parlementaire. Cela affaiblit le Parlement et met sous tension des députés qui s’investissent de la manière la plus sérieuse sur ce sujet.

S’agissant du traçage, le caractère volontaire et gratuit du recours à l’application, permet de contourner l’examen d’une loi si un tel outil devait devenir obligatoire. La faisabilité mais aussi l’efficacité sont toujours interrogées. Le recours au bluetooth ne résout pas le problème de la conservation des données et de leur anonymisation. Enfin, le passage obligatoire par Google ou Apple, pose le problème de la souveraineté de cette application, dans un domaine aussi sensible, que sont les données de santé.

Cécile Untermaier

Un article sur ce thème est paru dans le Journal de Saône-et-Loire du jeudi 23 avril :

                                                                        

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Le traçage anonyme, dangereux oxymore
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