Communauté de communes Saône Doubs Bresse : inauguration de trois structures d’accueil petite enfance

Communauté de  communes Saône Doubs Bresse : inauguration de trois structures d’accueil petite enfance

Inauguration samedi dernier à Verdun-sur-le-Doubs de trois structures d'accueil petite enfance, du relais d'assistantes maternelles et du nouveau siège de la Communauté de communes Saône Doubs Bresse. Les structures ont été implantées à Clux-Villeneuve, Allériot et Verdun-sur-le-Doubs, en fonction des trajets travail-domicile des utilisateurs.

Ces réalisations témoignent qu’il n’y a pas de miracle en politique, mais du travail et la prise en considération de l’intérêt général. Il est important que les collectivités locales mettent en œuvre dans de cet esprit la politique petite enfance, politique qui permet également aux femmes d’occuper un emploi et garantir ainsi leur avenir et leur indépendance.

Il faut savoir que dans notre pays, les enfants de moins de 6 ans bénéficient de trois lieux d’accueil :

-l’accueil collectif (crèche collective, micro-crèche, halte-garderie, jardin d’enfants, crèche entreprise, multi-accueil), soit des établissements collectifs d’accueil du jeune enfant (EAJE) gérés par une collectivité, un CCAS, une association, une mutuelle ou une entreprise, avec chacun leurs spécificités. Cela représente environ 1 million d’enfants.

- l’école maternelle  à partir de deux ans (ATSEM)

- l’accueil à domicile, avec agrément du Conseil départemental.

Face à cet enjeux, le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes a appelé à faire de la petite enfance une priorité. Or le Haut conseil de la famille a remis en 2018 un rapport sévère à Agnès Buzyn sur l’accueil des moins de 3 ans qui pointe le manque cruel de places. 55 % des enfants de moins de trois ans sont aujourd’hui gardés par leurs parents, et le plus souvent par la mère. Cette pénurie entrave l’accès des femmes à l’emploi. C’est le cas dans les quartiers prioritaires ou près d’une femme sur deux n’est pas sur le marché du travail, comme dans les zones rurales ou près de 40 % des femmes sont à temps partiel.

Un service public de la petite enfance est une exigence pour permettre l’émancipation des femmes et pour atteindre l’égalité professionnelle. Les femmes sont en effet les premières à interrompre leur activité (temps partiel, trajectoires professionnelles hachées), pour arriver à une retraite moindre, en moyenne de 933 € contre 1 600 € pour les hommes. En matière de financement des projets de garderie, le Haut conseil préconise de rationaliser les aides aux collectivités en fonction du potentiel financier, afin de réduire l’inégalité sociales ou entre les territoires.

Une grande hétérogénéité en Europe

Le taux d'accueil des tout-petits, de la naissance à 2 ans, oscille entre 5 % et 65 % selon le pays (Source : OCDE). On retrouve cette hétérogénéité, moins marquée cependant, pour les enfants de 3 à 5 ans, avec les données sur la scolarisation : les 3 à 5 ans sont majoritairement scolarisés en France - et le seront de fait encore plus depuis cette rentrée avec la scolarité obligatoire à 3 ans - tandis que seulement la moitié d'entre eux fréquente une école en Grèce.

 Il apparaît que deux groupes de pays émergent :

 - Ceux qui proposent des services sur la journée complète : c'est notamment le cas des pays scandinaves, de la France, de la Belgique, de l'Espagne

- Ceux qui ne proposent que des plages horaires restreintes, sous forme de services à temps partiel : c'est le cas de l'Allemagne, de la Grèce ou du Royaume-Uni. Il est à noter que le coût varie selon les règles sociales et fiscales de chaque pays, mais que la France reste très abordable.

Pour la Finlande, la majorité des enfants vont à la crèche ou à l’école préscolaire. La garde est destinée aux enfants qui ne sont pas encore en âge d’aller à l’école. Le personnel des crèches se compose de personnes ayant suivi une formation d’enseignant d’école maternelle et d’assistante maternelle. On considère dans ce pays que chaque enfant a droit à une place de garderie afin que les parents puissent reprendre leur activité professionnelle après le congé parental.

En Bresse, certains avait imaginé en leur temps des solutions de prise en charge des enfants pas encore scolarisés. Les parents ont connu le "Bébé Bus", un camping-car aménagé en  garderie itinérante. Plus récemment, avant d'opter pour la rénovation thermique, le pays de la Bresse bourguignonne avait choisi comme thème « la petite enfance », permettant un fort développement des structures dédiées, très correctement financées par des fonds européens.



 

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