Le mot de la Députée

Dans son discours de politique générale, le Premier ministre nous a présenté mercredi un calendrier des prochaines réformes, attendues à un moment ou à un autre de ce quinquennat. Après avoir attentivement écouté, sans préjugé, cette déclaration d’Edouard Philippe, j’ai décidé de me rallier à la décision déjà arrêtée de mon groupe, et de voter contre la confiance.

Reconnaissons toutes et tous notre déception à entendre une déclaration sans souffle, sans vision de la France dans l’Europe et dans le monde. Un texte « d’équilibre » nous dit-on, qui devient un inventaire à la Prévert évitant les propos incisifs qui font de l’engagement politique la vertu.

Rien de nouveau sur l’écologie, sinon la volonté d’accélérer des dossiers industriels, ou de fermer la centrale à charbon du Havre, rien sur la biodiversité et la conservation de de notre patrimoine naturel, pas un mot sur la culture non plus. Tout cela alors que la situation du monde nous commande de nous engager collectivement dans cette voie, alors que notre santé et celle de nos enfants, comme la survie du monde vivant nous obligent, sous l’impulsion attendue d’un Etat fort et responsable.

La révision constitutionnelle, dont l’examen s’est échoué sur l’écueil de l’affaire Benalla et que l’on nous annonçait pour juillet et septembre prochain, attendra. Ce texte qui méconnaît le rôle local du député et la participation citoyenne, est placé entre les mains du Sénat.

La santé est en crise, les urgences dans les hôpitaux crient à l’aide, le personnel médical hospitalier est à bout de souffle, dans les EHPAD, c’est la misère et rien n’a été dit à ce sujet.

Je serai constructive et utile à mon pays dans tous les textes qui seront présentés, comme je l’ai fait depuis deux ans. Si je reconnais certaines avancées utiles, je les soutiendrai. Mais j’attends d’un chef de gouvernement qu’il montre un chemin éclairé des défis majeurs et des actions à la hauteur.

Cécile Untermaier

 

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