#DESERTS MEDICAUX

Notre proposition de loi transpartisane contre les déserts médicaux est en ligne !

Notre proposition de loi transpartisane contre les déserts médicaux est en ligne !

Nous avons examiné cette semaine, la proposition de loi portant amélioration de l'accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé développant l’accès direct aux professionnels de santé et les protocoles de coopération.

Ce texte vise à développer l’accès direct aux professionnels de santé ((accès aux infirmiers de pratique avancée, masseurs-kinésithérapeutes, orthophonistes, et la création d’une profession d’assistant en médecine bucco-dentaire) et des protocoles de coopération. Ces dispositifs peuvent être qualifiés de « solutions de repli » à deux problématiques majeures de notre système de santé:

- la désertification médicale : dans les zones où les médecins ne prennent plus de nouveaux patients dans leur patientèle, l’accès direct simplifie l’accès aux professionnels de santé.

- l'attractivité des métiers du soin : face aux rémunérations faibles, et à la dureté des conditions de travail, les protocoles de coopération rendent plus évolutives - et donc plus attractives - les carrières.

La désertification médicale, qui est le problème majeur rencontré par nos concitoyens exige d’aller beaucoup plus loin dans des réformes et en particulier, de mettre en place un dispositif garantissant une répartition équitable des médecins sur le territoire. C’est le sens de notre proposition de loi transpartisane sur le sujet. 

L’enjeu des inégalités d’accès aux soins n’est pas nouveau. Depuis plusieurs décennies, la combinaison de facteurs démographiques et de politiques publiques soit inadaptées, soit
insuffisamment volontaristes, a conduit à une croissance continue de la désertification médicale. 

En termes d’accès aux soins, les inégalités entre les territoires sont flagrantes. En 2022, on comptait trois fois plus de médecins généralistes par habitant dans le département le mieux doté que dans le département le moins bien doté en France métropolitaine. Cet écart de densité monte à 18,5 pour les ophtalmologues, 23,5 pour les dermatologues, et va même jusqu’à 33 pour les pédiatres.

De nombreuses politiques d’incitation à l’installation des médecins dans les zones sous-denses ont déjà été mises en œuvre depuis les années 2000. Bien que ces mesures soient nécessaires et utiles, elles ne sont pas suffisantes pour lutter contre la désertification médicale. Les incitations financières ne suffisent pas à attirer et retenir les médecins dans les zones sous-denses, et l’impact de ces mesures est assez faible au regard des coûts qu’elles engendrent.

Face à l’urgence de la situation et au regard de l’importance du sujet de la désertification médicale pour nos concitoyens, il est nécessaire de relancer le dialogue et la recherche d’un consensus dans la lutte contre la désertification médicale.

C’est en ce sens qu'a été lancé en juillet dernier, avec une cinquantaine de députés issus de l’ensemble des tendances républicaines de l’Assemblée nationale, un Groupe de travail transpartisan sur les déserts médicaux. Les réflexions et les débats ont été menés sous le signe de la concertation et du dépassement des clivages.

Après des échanges riches et l'audition de 81 personnalités issues de 38 organisations de médecins, d'internes, d’étudiants, d’élus, d’usagers et de professionnels de santé, le groupe de travail a déposé une proposition de loi pour répondre avec efficacité aux inégalités d’accès aux soins. Ce texte, présenté à la presse le 7 décembre dernier, a été cosigné par près de 150 députés et est désormais enregistré auprès de l'Assemblée pour examen à venir.

 

Consulter la proposition de loi

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