Rencontre avec les anciens exploitants agricoles
C’est avec plaisir que j’ai reçu vendredi dernier à Louhans, comme chaque année, une délégation de la section des anciens exploitants agricoles FDSEA, menée par sa présidente, Danièle Jaillet.
Nous avons échangé longuement sur deux sujets liés aux retraites agricoles. Si mes interlocuteurs se félicitent que la loi du 13 février 2023 prenne en compte les 25 meilleures années pour le calcul du montant de leur retraite - contre toute la carrière actuellement - ils considèrent que ce dispositif doit entrer en vigueur dés cette année et non pas en 2026. Suite aux manifestations agricoles, le Premier ministre a indiqué vouloir plancher sur une mise en œuvre rapide de la proposition de loi adoptée début 2023.
Le deuxième axe concernait le montant des retraites agricoles actuelles. Il est souvent annoncé dans la presse que le minimum est fixé à 85 % du SMIC. Or, le calcul de la retraite se base sur le SMIC agricole, plus faible de 25 % que le SMIC général. La section des anciens exploitants souhaite que leurs retraites ou pensions soient harmonisées et indexées sur un seul SMIC.
Nous avons également évoqué le taux d’imposition élevé de 17,2 % au titre des prélèvements sociaux sur les revenus bâtis et non bâtis, (CSG 9,20 %, RDS 0,5 % et prélèvements solidarité 7,5 %), l’exclusion des agriculteurs en retraite depuis de plus de douze ans de l'élection des membres de leur collège à la Chambre d’agriculture, et l’augmentation du tarif des mutuelles après l’âge de 70 ans.
Les derniers échanges ont porté sur la question du tarif des maisons de retraite, les déserts médicaux et la dématérialisation généralisée des actes administratifs. Ces réunions sont toujours importantes pour faire remonter au ministre concerné les revendications des acteurs de terrain.
