Visite du centre de cure de Bletterans, un établissement exemplaire.
Jeudi 4 décembre, j'ai dépassé les frontières de ma circonscription, celles de notre département ou encore de notre actuelle région, pour aller découvrir le centre de cure de Bletterans géré par l’association ADLCA présidée par le Docteur Pierre BENICHOU.
Cet établissement, créé en 1980 par le Docteur BENICHOU, traite la problématique générale des addictions mais se présente comme étant spécialisé dans la prise en charge de l'"alcool social". L'association qui porte le projet emploie 150 personnes, dont une trentaine de patients en réinsertion.
Du sevrage à la réinsertion, cette structure exceptionnelle offre une prise en charge globale à ceux qui y sont orientés.
L'idée fondatrice était de créer une structure prenant en compte non seulement le volet médical du traitement mais aussi d'inclure le travail, la formation, dans le programme de soin.
Le processus est le suivant :
Certains entrent par la porte de l'hôpital, du sevrage. Ils y restent une dizaine de jours.
Ils se retrouvent ensuite en post-cure, ou soins de suite, sont rejoins par des personnes dans la même situation mais venus d'ailleurs et y restent plusieurs semaines. Ce temps est consacré aux soins médicaux et au début de la reconstruction avec un accent marqué sur la culture. D'ailleurs, un centre culturel a été créé en parallèle de l'établissement de soins. Cette priorité donnée à la Culture dans le processus de guérison permet plusieurs enseignements essentiels pour le Président BENICHOU, celui de l'ouverture d'esprit, du respect de soi-même et du respect des autres. Ces valeurs sont essentielles car pour lui, dans la logique de l'alcoolisme, on ne se respecte pas.
Les soins médicaux terminés, place au temps de la reconstruction, de la réinsertion, de la prise en charge sociale. 20 studios sont à disposition des patients qui participeront à cette phase de réinsertion. Ils deviennent salariés de l'association et travaillent dans les différents sites de l'association ou sur les chantiers d'insertion. Seuls trois secteurs d'activité sont représentés : le bâtiment, l'hôtellerie-restauration et la protection de l'environnement.
Tous les bâtiments de la structure ont été rénovés ou construits par les personnes en insertion.
La formation-insertion dure deux ans maximum. Ensuite, ceux qui sont désormais des anciens patients sont suivis pendant trois ans.
Dans un esprit proche, le programme de réinsertion a été ouvert à des personnes Sans Domicile Fixe par le biais de l'association AIR, avec également la mise à disposition d'un cabinet médical sur Lons-le-Saunier permettant des consultations gratuites, dont notamment des consultations dentaires.
Dans un esprit proche, le programme de réinsertion a été ouvert à des personnes Sans Domicile Fixe par le biais de l'association AIR, avec également la mise à disposition d'un cabinet médical sur Lons-le-Saunier permettant des consultations gratuites, dont notamment des consultations dentaires.
Cet établissement est un exemple en la matière, il faut le connaître, il doit nous inspirer. Je vous invite à en apprendre davantage en vous rendant sur leur site internet :
