#Déserts Médicaux

Après une conférence de presse à Chalon-sur-Saône, la loi d'urgence contre les déserts médicaux en débat à l'Assemblée nationale

Après une conférence de presse à Chalon-sur-Saône, la loi d'urgence contre les déserts médicaux en débat à l'Assemblée nationale

8 millions de Français vivent aujourd'hui dans un désert médical : absence de médecins de proximité, difficultés à prendre rendez-vous avec un généraliste ou un spécialiste... Ces Français se sentent abandonnés par notre système de santé, plus particulièrement dans les territoires ruraux.

Non seulement la France a perdu près de 7 000 généralistes libéraux depuis dix ans, mais elle a aussi laissé se constituer des concentrations dans certains territoires, et des déserts dans d'autres. Ces inégalités d'acccès aux soins ne sont plus supportables.

Face à l'urgence, rien ne sera possible sans de nouvelles règles pour l'installation des médecins, comme il en existe d'ailleurs pour d'autres professionnels de santé, à l'instar des pharamaciens. C'est le sens de notre proposition de loi d'urgence contre la désertification médicale :

- Le texte propose d'instaurer une obligation de présence en désert médical pour les jeunes médecins en dernière année d'internat, puis pendant les deux ans suivant l'obtention de leur diplôme.

- A cette mesure s'ajoute un conventionnement sélectif pour limiter les nouvelles installations dans les zones déjà bien pourvues en médecins et les orienter vers les zones sous denses.

Notre proposition de loi, comme les précédentes à ce sujet, a été rejetée par la majorité.  Pourtant, les mesures incitatives prises par les gouvernements successifs sont dénoncées comme coûteuses et inefficaces par la Cour des comptes et le numerus apertus ne règle pas le problème actuel de la désertification médicale. 

Nous avons franchi le cap de l’admissible ; les mesures incitatives ne suffisent plus et une véritable politique nationale de santé publique doit être mise en place pour garantir l’égal accès aux soins.

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