"L'amendement de la honte" de la majorité sur l'huile de palme a fait long feu

"L'amendement de la honte" de la majorité sur l'huile de palme a fait long feu

Le débat sur l'huile de palme a animé les ultimes discussions budgétaires la semaine dernière.

  • Les députés de la majorité, avec le soutien du gouvernement, ont dans un premier temps réintégré l’huile de palme dans la liste des biocarburants bénéficiant d'un avantage fiscal (jusqu’en 2026), pour finalement faire machine arrière lors d'un second vote sous la pression des ONG, mais aussi de nombreux députés qui n’avaient rien vu d’un amendement adopté de la manière la plus discrète à une heure tardive de la nuit, sans débat.

Rappelons que c’est un amendement des députés socialistes et apparentés adopté l’année dernière, contre l’avis du gouvernement, qui avait permis de ne plus considérer les produits à base d'huile de palme comme des biocarburants, à partir du 1er janvier 2020.

  • A cette époque, les députés de la majorité avaient voté contre cet amendement.

Ce "couac" honteux, révèle le double-langage de députés, sur tous les bancs d’ailleurs, ainsi que du gouvernement sur les sujets écologiques. Il y a les discours et les actes !

 Un autre exemple récent : 

  • La loi dite « mobilités », définitivement adoptée mardi par le parlement : un texte bavard qui ne comprend aucune mesure forte sur l’écologie alors que les transports représentent 30 % des émissions de gaz à effet de serre en France. Nous aurions pu avoir un débat utile sur ce sujet mais tous nos amendements visant à favoriser le développement du fret ferroviaire et fluvial, à maintenir les petites lignes et les petites gares, ou à mieux prendre en compte l’impact carbone du transport aérien, ont été renvoyés aux calendes grecques.

A lire aussi