Débat sur les enjeux de la Politique agricole commune 2021-2027

Débat sur les enjeux de la Politique agricole commune 2021-2027

Monsieur le ministre,

Vous abordez la dernière ligne droite des choix qui vont définir la répartition de la nouvelle PAC. Elue d’un territoire, la Bourgogne Franche-Comté, identifié comme une zone intermédiaire au regard des capacités agricoles plus faibles dues à la structure agronomique de ses sols, les agriculteurs s’inquiètent légitimement de la stratégie nationale que vous allez transmettre à l’Union Européenne.

Selon les informations dont disposent les responsables agricoles, vous pourriez opérer des choix conduisant à diminuer de manière conséquente le soutien financier aux exploitations d’élevage allaitant dont les très faibles revenus sont notoirement connus. Il se développe pourtant dans cette grande zone en forme de banane qui traverse la France d’Est en Ouest, des pratiques agricoles vertueuses en matière d’environnement.

 

Nombreux sont ceux qui ont fait le choix de se convertir en agriculture biologique, politique dont l’Etat s’est désengagé en 2017 en supprimant l’aide au maintien. Cette aide permettait de laisser le temps aux agriculteurs concernés de consolider leur modèle économique, surtout avec les épisodes récurrents de sécheresse que nous connaissons. Le crédit d’impôt mis en place comme monnaie d’échange est bien trop faible, favorisant une inévitable « déconversion ».

Le label Haute Valeur Environnementale qui permet d’identifier les exploitants dont les pratiques limitent l’impact sur l’environnement, concurrence d’autant plus le bio qu’il n’est pas aussi exigeant. Un pomme siglée Haute valeur environnementale peut être traitée avec divers pesticides, alors qu’au même titre que le Bio, les AOP et Labels rouges, elle fait partie des aliments « durables » autorisés dans la restauration collective à partir de 2022. Quelles sont les stratégies du gouvernement sur ces deux points ?

A lire aussi