COMMUNIQUE DE PRESSE - fermetures de classes en Bresse et Val-de-Saône



Ce jeudi 9 avril 2015, j’ai adressé au Directeur académique, au Recteur de l’académie de Dijon et au cabinet du Ministre de l’Education nationale, une lettre rappelant toute l'utilité d'un examen de la carte scolaire et des fermetures de classes au regard de la fragilité des territoires. Plusieurs fermetures de classes sont envisagées dans ma circonscription de Bresse, du Val-de-Saône et du Tournugeois. Toutes ne sont pas dénuées de bon sens. Pour autant, et sans revenir dans le détail sur des situations concernant ces différents établissements, je tiens à dire combien d’une manière générale, une politique éducative arithmétique ne peut être mise en œuvre de façon aussi radicale. Dans ma circonscription, je constate des projets de fermeture de classes dans des écoles dont le nombre d’élèves est le même que celui de l’année précédente, voire légèrement supérieur, sinon minoré de 4 à 5 élèves.

Nous sommes dans des territoires ruraux en rupture d’égalité avec les secteurs urbains voisins, du fait même de l’inertie en lien avec la ruralité et le sentiment de laisser pour compte de ses  habitants. Toutes les études sociologiques ou émanant de géographes démontrent ce clivage et la nécessité d’y remédier par des compensations urgentes et visibles. L’école doit illustrer cette prise en compte et je ne  peux admettre sans réelle inquiétude, le déséquilibre d’une structure scolaire au motif d’une diminution au demeurant minime du nombre d’élèves. L’Assemblée nationale a voté un budget conséquent et mis en avant la création de postes d’enseignants, des élus locaux ont joué la carte d’une école aussi performante que possible en milieu rural et ne peuvent être soumis chaque année à l’aléa d’une fermeture de classe. A tout le moins, un palier d’un an permettant à l’ensemble de la communauté scolaire d’examiner la question doit être posé comme préalable.

J’ajoute que la fermeture d’une classe pour quelques élèves de moins, emporte des effets extrêmement négatifs en termes de stabilité dans l’établissement, de continuité dans les projets scolaires, de lisibilité de l’action éducative et de qualité de l’offre portée par l’Etat. En plus d’un enseignant et sa famille qui doit s’en aller et marquer un peu plus un déclin du territoire, ce sont des agents, ATSEM ou emplois d’avenir, créés par les collectivités locales, qui sont remis en question. L’impact économique et social dans des zones fragilisées est évident et nous ne pouvons pas l’ignorer.

Je sais l’attachement que nous portons tous à la qualité de la rentrée scolaire 2015 et je remercie les services académiques du travail accompli. Je demande que des corrections substantielles soient faites.  Elles ne sont pas excessives mais s’inscrivent au contraire dans une démarche de reconquête de secteurs ruraux et donc de soutien aux familles et aux enfants dans la plus stricte exigence républicaine.

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