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Assises de la santé mentale et de la psychiatrie : ma question au Gouvernement

Assises de la santé mentale et de la psychiatrie : ma question au Gouvernement

Les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie se sont tenues les 27 et 28 septembre derniers. Cette grande consultation organisée autour de tables rondes et de conférences a réuni les professionnels du secteur - psychologues, psychiatres, infirmières spécialisées...- mais aussi patients et familles de ces derniers.

Ce rendez-vous avait pour objectif de dresser un état des lieux de la prise en charge de la santé mentale des français, de l’accompagnement qui leur est proposé et de l’offre de soins en psychiatrie.

Lors de l'examen du texte sur l'irresponsabilité pénale, il a été constaté combien le lien entre justice et santé devait être à nouveau interrogé. Nous ne pouvons que regretter qu’aucune place n’ait été faite dans ces Assises pour traiter de la question de l’expertise psychiatrique, du nombre de places dans les unités pour malades difficiles et de la capacité à garantir des soins sur une longue durée. 

→ Ma question au Gouvernement :

"Madame la Ministre,

1- Les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie qui se poursuivent aujourd’hui, sont présentées comme « un moment historique du débat national ». Nous saluons cette initiative qui devra se traduire par des actions concrètes. « On ne va pas dans le mur, nous sommes déjà dedans », nous disent des pédopsychiatres dans une excellente tribune parue dernièrement.  

2- Parce que oui, la psychiatrie est véritablement le parent très pauvre d’une médecine qui connait ses déserts médicaux. La France forme 20 fois moins de psychiatres qu’il y a 15 ans. La spécialité n’attire plus les internes et la répartition sur le territoire fait que des départements sont quasiment privés de ces spécialistes.

3- Alors que nous examinons au Parlement un projet de loi sur l’irresponsabilité pénale, en réponse à une émotion forte et une attente légitime de la société, nous ne pouvons que regretter qu’aucune place n’ait été faite dans ces Assises pour traiter de la question de l’expertise psychiatrique, du nombre de places dans les unités pour malades difficiles et de la capacité à garantir des soins sur une longue durée. 

 4- Pourtant, l’approche interministérielle justice/santé est essentielle. Nous espérons que les Etats généraux de la justice traiteront ce sujet cet automne. 

S’agissant de la santé mentale en général, la pénurie de psychiatres, de psychologues, d’infirmières spécialisées et autres professionnels pèse sur la prévention et l’accompagnement de la souffrance mentale, dont devraient bénéficier, dans la proximité, les enfants, les adultes, les familles... Pas de médecine scolaire pour faire le lien, le diagnostic et aider. Les manques sont immenses. 

Monsieur le Ministre, pouvez-vous nous donner les premières mesures concrètes qui viendront en conclusion de ces Assises ? "

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