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Difficultés de ParcourSup : ma question à la ministre de l'Enseignement supérieur

Difficultés de ParcourSup : ma question à la ministre de l'Enseignement supérieur

Dans le cadre de la semaine de contrôle, j’ai interrogé la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, sur les "errements de ParcourSup et les difficultés de l’enseignement supérieur". 

Chaque année, la procédure ParcoursSup est source de stress chez les candidats qui doivent exprimer leurs vœux d’orientation. 28 % des néobacheliers ne se disent « pas satisfaits » des réponses à leurs vœux, 1 élève sur 2 n’est accepté nulle part le jour des résultats d’affection, et chaque année, environ 80 000 élèves n’obtiennent aucune affectation. La Cour des Comptes fustige un bilan mitigé de ParcourSup, qui n’assure pas un accès égal aux formations supérieures. Il est pointé le manque de transparence des critères d’admission et des algorithmes, de nombreuses formations sous tension, et le manque de moyens consacrés à l’orientation au lycée. 

Ma question à le ministre :

"Madame la Présidente, Madame la Ministre, 

Je voudrais dire en préambule que nous avons une institution magnifique qui est l’université qui accueille quasiment gratuitement plus de la moitié des étudiants en France et je ne trouve pas qu’il soit vraiment payé de retour quand on regarde le statut des enseignants-chercheurs, les moyens et les locaux. 

S’agissant de ParcourSup, j’ai noté quelques améliorations par rapport aux débuts très difficiles pour les professeurs qui s’attelaient à cette tâche. 

2 observations

Avec ParcourSup, les établissements classent les étudiants, et, le rectorat vient faire entrer d’autres taux dans le dispositif. La rigidité du rectorat est généralement dénoncée sur ces taux et ne permet pas cette souplesse que les professeurs souhaiteraient davantage voir s’exprimer. Impossibilité par exemple d’obtenir du rectorat que les non-résidents puissent s’inscrire dans un parcours spécifique. Il est très difficile pour les professeurs de faire venir les jeunes qui ont envie de suivre une formation précise, car ils se heurtent à une rigidité de l’académie. 

Sur le handicap, il a souvent été dénoncé – et je renvoie à une tribune du président de l’université de Lyon 3 – que la plateforme n’était pas adaptée aux étudiants souffrant de handicap parce que la temporalité n’est pas la même pour s’organiser dans une ville quand on a un handicap. Donc il me parait important de prévoir également ce dispositif. 

Je vous remercie."

Réponse de la ministre :

"Sur les élèves en situation de handicap, cette année, nous avons introduit – c’est à eux de les activer ou pas – des fiches de suivi lorsqu’ils sont admis dans un établissement, pour pouvoir automatiquement avoir accès à une aide d’accompagnement de la part de l’établissement du supérieur. Ensuite, pour connaître l’endroit où l’on va être pris, il faut que l'on ait des accès directs, c’est-à-dire que les personnes en situation de handicap contactent, soit le recteur, soit l’établissement, pour avoir un accès direct à l’information. 

Sur le taux, je pense que vous faites notamment référence aux BUT, bachelors universitaires de technologie, il y a effectivement des quotas, des objectifs chiffrés. Ensuite il y a un dialogue entre l’établissement supérieur d’accueil et le rectorat pour pouvoir adapter ces objectifs chiffrés par rapport aux spécificités. Il y a beaucoup de dialogue dans les points que vous posez et nous continuons à y travailler."

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