Réunion de travail à Louhans sur la désertification médicale



Dans le cadre de l'observatoire de la santé que j'ai mis en place dans ma circonscription en 2012, une nouvelle réunion s'est tenue jeudi soir, cette fois à l'hôpital local de Louhans, en présence de nombreux  professionnels de santé, de quelques élus locaux qui ont utilement exprimé leurs inquiétudes et leurs projets, du Directeur de l'Agence régionale de santé et du sous-préfet.
Le constat de la désertification médicale dans cette circonscription, en particulier en Bresse, est alarmant. Le "déménagement" du territoire est en route, malgré les maisons médicales mises en place par notre Conseil général d'alors. Fort heureusement, ces établissements sont  là avec des objectifs en terme de politique de santé, mais il faut en amplifier le rayonnement pour permettre l'accès aux soins dans les lieux les plus reculés de ce territoire. Il faut les équiper des matériels les plus innovants dans le domaine de la télémédecine et faire en sorte que la mobilité et le logement soient possibles pour les stagiaires en médecine qui doivent venir en plus grand nombre dans ces maisons de santé et y prendre goût.
Mais tout cela, redit avec conviction par le directeur de l'Agence Régionale de Santé, est-il suffisant ?
Un des médecins présents a posé la question de la pertinence du conventionnement autorisé pour les médecins venant en surnombre dans des secteurs déjà très largement bénéficiaires. La situation annoncée ici implique que nous n'éludions  aucune des hypothèses venant au soutien de ces zones défavorisées. Et c'est en ce sens que j'ai demandé au directeur de l'ARS de me faire passer les chiffres  sur le nombre de diplômé-e-s à Dijon, Besançon et au niveau national et leurs lieux d'implantation professionnelle. Je ne suis pas sûre que cette disposition encadrée dans le temps les ferait fuir à l'étranger comme semble le redouter la haute administration et notre ministre.



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