Le mot de la Députée



Sur la loi Travail
La responsabilité du Gouvernement et en particulier de notre Premier ministre Manuel Valls est immense dans la crise politique que nous traversons. Je reste persuadée que nous pouvions éviter le 49-3, cette arme fatale de la Ve République.
J'ai voté contre l'article 2 de la loi « Travail », mais j'avais encore confiance mardi à midi dans un débat parlementaire et en la possibilité ainsi offerte au Gouvernement de  finalement nous donner raison - et à travers nous aux salariés - et régler ainsi un affrontement majeur. L'Assemblée nationale a été finalement privée de parole. Les institutions font la preuve qu'elles ne sont plus adaptées aux enjeux  du 21ème siècle et que la nécessaire amélioration passe par un renforcement du pouvoir du parlement.
Dans l'attente, nous devons veiller à ne pas affaiblir un peu plus la gauche. On ne peut pas signer une motion de censure contre le gouvernement de la Majorité en sachant qu'on ouvre ainsi une voie royale à la droite, à ce programme ultralibéral et ce néfaste retour en arrière prôné par l'opposition (voir le programme d’Alain Juppé).
N’oublions pas les avancées très importantes (éducation, santé, développement durable, non cumul des mandats, transparence de la vie publique, justice…) réalisées depuis 4 ans qui ont été malheureusement rendues inaudibles par les mauvais résultats du chômage. L'amélioration des données économiques que nous attendons tous, si elle se confirme, risque, à son tour, d'être sans effet. Faisons de cette loi travail un texte consensuel pour l’ensemble de la gauche.


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