Retour sur l’Atelier Législatif Citoyen « Asile et immigration »

Retour sur l’Atelier Législatif Citoyen « Asile et immigration »

Le 27ème Atelier Législatif Citoyen organisé ce jeudi 29 mars à Chalon-sur-Saône sur le projet de loi « Pour une immigration maitrisée et un droit d'asile effectif » a réuni 80 personnes. Il se situe dans le cadre de la discussion du projet de loi prévue au mois d'avril prochain à l'Assemblée nationale.

Répondant à mon invitation, la Présidente nationale de la CIMADE, Geneviève JACQUES, association unanimement reconnue dans l'accompagnement des personnes étrangères et dans la défense de leurs droits, s’est exprimée sur ce projet de loi.

Au cours de cet échange, nous sommes revenus sur la réduction du délai d’enregistrement des demandes d’asile de 120 à 90 jours, puis de 30 à 15 jours pour déposer un recours. « Comment établir un recours en 15 jours pour ces personnes qui ont déjà tant de mal à raconter leur parcours de persécution ? ». Sans l’accompagnement d’associations et l’aide de bénévoles, de telles mesures ne conduiront qu’à la multiplication de personnes « clandestinisées ».

Les associations et bénévoles qui accompagnent au quotidien les demandeurs d’asile et personnes en situation irrégulière ont raconté la lourdeur des démarches administratives pour constituer un dossier recevable par les services de la Préfecture. Malgré le respect des critères de la circulaire Valls,  les quatorze dossiers présentés par l’association ASTI de Chalon-sur-Saône auprès du Préfet de Saône-et-Loire ont tous fait l’objet d’un refus. Un demandeur d’asile doit aujourd’hui apporter une promesse d’embauche pour un CDI avec une rémunération supérieure au SMIC (!).

Je salue et je tiens à remercier la présence des autorités religieuses : l’Évêque d’Autun, l’Imam de Chalon-sur-Saône et le Pasteur de Chalon-Sornay, qui ont rappelé dans leurs interventions l’absolue nécessité d’accueillir en responsabilité, dans la dignité et l’humanité, ces personnes et de ne pas les résumer à des « cas administratifs ».

Après de longs et fructueux échanges, rappelons « qu’il faut faire mentir cette France qui dit qu’elle n’est pas prête, il ne faut pas oublier cette part majoritaire de la population française qui accueille, se mobilise ».

Ces valeurs de respect, de dignité et d’humanité seront défendues lors de l’examen de ce texte en Commission des lois dans les prochains jours.

Je remercie Madame Jacques, Présidente de la CIMADE, les autorités religieuses, les associations et tous les bénévoles pour leur présence jeudi soir sur un sujet qui, ne l'oublions pas, nous concerne tous.

 

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