Audition de Christophe Castaner sur l’attaque de la Préfecture de police de Paris

Audition de Christophe Castaner sur l’attaque de la Préfecture de police de Paris

Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, et son secrétaire d'État, Laurent Nuñez, ont été entendus ce mardi en fin de journée par la Commission des lois de l'Assemblée nationale.

Au cours de cette audition de plus de deux heures, plusieurs points majeurs ont été abordés, dont la radicalisation au sein de la police ainsi que le suivi des effectifs, et celui de l'assaillant, en particulier.

A la fin de l’audition, c’est un sentiment de frustration qui a été partagé puisque les questions les plus pertinentes ne pouvaient recevoir de réponses en ce qu’elles relevaient du « secret défense » ou du secret de l’instruction.

Il résulte néanmoins de cet échange le constat suivant : au fil des années, les effectifs se réduisant (malgré la progression engagée depuis 2012 pour les effectifs de police et de gendarmerie), la hiérarchie au plus près des agents, n’est plus en capacité de trouver le temps de dialoguer, d’affirmer les valeurs attendues, de valoriser les missions et les services rendus par ces fonctionnaires. L’esprit d’équipe, rassemblant des femmes et des hommes, autour d’objectifs qui font leur fierté, n’est plus une préoccupation prioritaire et explique en partie l’absence de réactivité à des propos tenus qui auraient dû être relatés parce que contraire aux objectifs d’un service.

La seconde remarque tient au secret de l’instruction et l’interrogation que l’on peut avoir au sujet de la divulgation des clefs USB de l’auteur des faits criminels et leurs contenus alors que l’affaire fait l’objet d’une instruction judiciaire.

Enfin, l’habilitation « secret défense » est réexaminée depuis 2011 tous les sept ans, une durée qui permet de dire quelle n’est pas sérieusement contrôlée.

Cliquer ici pour voir la réponse des ministres aux questions des représentants de groupe

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