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Tribune des magistrats : le malaise de l'institution judiciaire exprimé

Tribune des magistrats : le malaise de l'institution judiciaire exprimé
Crédits : Vincent Loison/SIPA

Le 23 novembre dernier, 3000 magistrats et une centaine de greffiers publiaient une tribune dans Le Monde, exprimant leur malaise et le décalage entre leur éthique et les conditions de travail ne permettant pas de la respecter. Début décembre, la tribune était signée par plus de la moitié des juges et procureurs du pays.

Conditions de travail difficiles, manque de moyens, "injonction d'aller toujours plus vite", de "faire primer la quantité sur la qualité", traiter des dossiers de divorce en quinze minutes, sept minutes pour apprécier la situation dramatique de personnes ne parvenant plus à payer leur loyer, décider de poursuivre devant les tribunaux ou de classer sans suite sur la base d'un compte rendu téléphonique succinct. Autant de situations dont souffrent les professionnels du droit se trouvant face au "dilemme de juger vite mais mal ou bien mais dans des délais inacceptables".

Alors que l'exécutif a entamé depuis octobre dernier les Etats généraux de la justice, consultation entre le Gouvernement, les citoyens et les acteurs de la justice, cette tribune bouscule le ministère de la Justice, qui met en avant de son côté, l'augmentation de 8% du budget en 2022 et un problème de gestion de la part des juridictions. 

Les travaux de cette consultation doivent se finaliser en février, mais ils peinent à attirer les acteurs de la justice, n'y voyant qu'un "vernis démocratique".

La tribune du 23 novembre, les deux articles analytiques de Jean-Baptiste Jacquin publiés les 2 et 5 décembre et l'éditorial du Monde du 4 décembre dernier sont consultables ci-dessous. ↓

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