Assemblée générale du Syndicat de promotion de la crème et du beurre de Bresse
L’assemblée générale du Syndicat de promotion de la crème et du beurre de Bresse s'est tenue jeudi à Varennes-Saint-Sauveur, en présence de mon suppléant, Frederic Cannard, par ailleurs habitant de la commune.
Claude Tréboz, président de la structure, a rappelé que l'année 2024 marque le dixième anniversaire de la création du syndicat. Deux laiteries, l'une à Etrez dans l'Ain et l’autre à Varennes-Saint-Sauveur, transforment 20 millions de litres de lait par an en beurre et crème AOP, sur les 40 millions produits par les 64 exploitations avec un troupeau moyen de 82 laitières engagées dans cette démarche de qualité. Chaque année, un tiers des fermes sont auditées pour s’assurer du bon suivi du cahier des charges, afin de garder cette Appelation d’Origine Protégée.
Chaque vache traite doit bénéficier de 10 ares minimum de pâturage, et le chargement de l’exploitation doit réserver 60 ares d’herbe par vache sur la totalité de la surface agricole utile (SAU). Les OGM sont interdits tout comme l'huile de palme, et l’apport d’aliments complémentaires est plafonné à 1 800 kg par vache. Il est aussi imposé pour une bonne qualité de vie des animaux, de disposer d’un linéaire de 40 mètres de haies par hectare de la surface agricole utile (SAU).
Des travaux sont en cours pour modifier le cahier des charges. Il est proposé que le cheptel laitier soit composé au minimum de 50 % de Montbéliardes, de l’ouvrir à d’autres races productrices d’un lait riche en protéines et matières grasses (Brune-Simmenthal-Jersiaise), et d'étendre la zone d’appellation.
Les éleveurs comme les transformateurs s’inquiètent de la baisse des exploitations laitières car 37 % d’entres-elles ont disparu en Saône-et-Loire entre 2012 et 2021. Il faut que la Bresse reste une zone de production laitière, notamment pour être en capacité d'alimenter ces deux productions AOP.
L’investissement autour de cette démarche d'AOP, vertueuse en matière d’élevage, de préservation de la biodiversité et de maitien de l’emploi local, permet également aux agriculteurs d’enregistrer une plus-value de 18 centimes par litre de lait.
