Le mot de la Députée

Le mot de la Députée

Un plan de déconfinement dressé d’une main tremblante.

Le déconfinement est très attendu par la population et il était bon que la date du 11 mai soit posée comme le départ d'une feuille de route, certes semée d'incertitudes et d'inquiétudes, mais aussi d'espoir. Les propos du Premier ministre ont été sans surprise, trop évasifs pour les maires qui se retrouvent en première ligne pour gérer la question de l’école dans leurs ville ou village, trop courts s’agissant des restaurants, bars et cafés dont les perspectives de reprise s’éloignent encore et pour lesquels des mesures devront être prises. Je pense en particulier aux assurances et à la compensation partielle attendue des pertes d’exploitation que justifie plus encore le traitement différencié de ces commerces.

Nous ne sommes pas rassurés sur la capacité de procéder à des tests massifs et à l’équipement en masques de l’ensemble de la population. Mais, c’est bien cette direction qu’il fallait prendre et cela depuis mars. Par ailleurs, je persiste à regretter l’appel au volontariat s'agissant du retour à l'école. L'école c'est l'école, elle est obligatoire. Ce qui a été fait jusqu'à présent par les professeurs et les parents méritait d'être consolidé, facilité et augmenté de réunions ponctuelles à la main de l'enseignant avec les enfants. Je ne comprends pas que dans les départements qui seraient classés en rouge, à raison d’une circulation active du virus, on puisse envisager la réouverture des écoles maternelles et primaires, alors que cela ne serait pas le cas pour les collèges et les lycées… Mais, nous pouvons compter sur le pragmatisme et le bon sens des élus, des enseignants et des parents.

Le report de l’application de traçage « Stop Covid » est la preuve que nos multiples avertissements, sur un outil qui présente des risques réels pour les libertés publiques et une efficacité plus qu’incertaine, ont été entendus. Son maintien dans le plan de déconfinement aurait justifié à lui seul un vote « contre » de ma part. Et, nous devons reconnaître que le Premier ministre a satisfait à notre demande en produisant l’avis de la CNIL avant la séance et finalement reporté cet examen, au constat que l’outil n’était pas abouti.

Je me suis donc finalement abstenue, une abstention qui me permet d’exprimer mes réserves mais aussi ma ferme volonté d’accompagner nos élus, concitoyens, salariés, commerçants, entrepreneurs, agents du service public… dans la réussite du dé-confinement, c’est à dire, d’abord, sans la reprise redoutée de l'épidémie. 

Cécile Untermaier

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