Carte scolaire : ne pas opposer les territoires entre eux

Carte scolaire : ne pas opposer les territoires entre eux

L’engagement présidentiel de dédoublement des CP en zone d’éducation prioritaire constitue une belle ambition, à juste titre plébiscitée par nos concitoyens.
Mais pour assurer la présence d’enseignants dans ces écoles, le Gouvernement s’apprête à sacrifier des postes ailleurs. C’est notamment le cas dans les territoires ruraux comme la Bresse où les enseignants, les parents d’élèves et les élus se mobilisent pour dénoncer les risques qui pèsent sur la prochaine rentrée.

Dans ces communes où les écoles sont fréquemment organisées en groupements, la suppression d’un poste signifie bien souvent la fermeture d’une classe, voire de l’établissement tout entier. Ce sont donc des enfants qu’on éloigne de l’école ; des investissements qui sont gâchés ; des personnels laissés pour compte ; c’est l’âme d’un village qui s’envole.

A ce jour, je suis intervenue auprès du Directeur académique pour éviter la fermeture de deux classes à Louhans et à Sennecey-le-Grand, et d’une classe à Bey. Je me rendrai à partir de la fin du mois de février dans les huit communes ou RPI de Bresse concernés par ces projets de retraits de postes d’enseignants.
En milieu urbain comme à Chalon - nord, d’autres problèmes se posent comme la sortie programmée de deux écoles du dispositif REP (réseau d’éducation prioritaire) au profit d’une autre école située dans le même quartier prioritaire. Je suis également intervenue sur ce dossier auprès de la Rectrice de l’académie.

L’objectif de dédoublement des CP doit se traduire par des moyens supplémentaires consacrés à l’Education nationale, en aucun cas par une opposition des territoires entre eux.

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