Le mot de la Députée

Le mot de la Députée

Le Règlement de l’Assemblée nationale a pour objet d’organiser le bon fonctionnement de l’institution. Il doit être consensuel et donner lieu à des compromis. C’est ce qui avait été fait en 2014. Claude Bartolone, alors président, avait renoncé à certaines avancées voulues par la majorité, pour ce motif. Et le Règlement avait été adopté sans vote contre.  

Toutes les oppositions mais aussi les groupes minoritaires de la majorité (comme l’UDI…) ont dénoncé mercredi dernier un texte qui tend à museler tous les députés et incite à la fragmentation des groupes d’opposition, puisque le temps de parole est désormais accordé à un groupe politique en tant que tel, indépendamment du nombre de députés qu’il rassemble. La machine à diviser pour régner est donc en place et la majorité a accepté sans protester que la parole ne lui soit plus donnée. Alors que le parlementaire est là, non pour se taire, mais pour dire, parler, représenter ainsi le peuple dans un débat contradictoire, ce texte en fait un soldat derrière son chef.

A aucun moment, la préoccupation de faire moins et mieux de lois, n’a été partagée. Par son contenu visant à limiter l’expression des députés, la discussion sur ce Règlement participait de l’antiparlementarisme ambiant que viendra compléter en juillet et septembre, la révision constitutionnelle et la réduction du nombre de députés.

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