Dans la suite de mon rapport pour avis sur le budget réservé à la fonction publique, je suis intervenue au colloque d'Acteurs publics sur l'attractivité de la fonction publique
Ce mardi 7 novembre, j’ai participé au colloque de l’Observatoire RH de la fonction publique, sur le thème : « Sens, transitions, pacte social : quelles réponses aux nouveaux défis de la fonction publique ? », organisé par Acteurs publics et la MGEN.
Les trois versants de la fonction publique connaissent des déficits alarmants d’attractivité. J’y ai consacré un rapport pour avis sur la mission « Transformation et Fonction publique » du projet de loi Finance 2024, dans lequel je formule des propositions pour inverser cette tendance.
La fonction publique subit les effets du « fonctionnaire bashing », répandue depuis plusieurs dizaines d’années. La droite n’a eu de cesse de stigmatiser les fonctionnaires et de les considérer comme une charge pour la société. En témoignent les propositions des candidats Fillon et Macron en 2017 de supprimer des postes de fonctionnaires par centaines de milliers. Dans ce cadre d’analyse, le fonctionnaire est vu comme celui qui coûte cher pour les contribuables, sans mettre en perspective le service rendu pour la société.
Il devient ainsi une priorité de renforcer l’attractivité du secteur public. Plusieurs leviers existent. En premier lieu, la rémunération apparaît comme un enjeu primordial et prioritaire. Ensuite, il s’agit de donner de la fierté et de la reconnaissance à ces métiers, ainsi que de valoriser leur diversité. Enfin, au sein de chaque administration, il convient d’internaliser les compétences, et de restreindre le recours aux cabinets de conseil dans les affaires publiques, lesquels offrent des prestations trop onéreuses pour des livrables par toujours de qualités, voire inutiles.
Le rôle du Parlement doit être de porter un discours positif sur les agents publics, de redonner un sens à leur métier, et de valoriser davantage auprès des jeunes l’engagement pour l’intérêt général.
