L'assemblée parlementaire franco-allemande s'est réunie en plénière

L'assemblée parlementaire franco-allemande s'est réunie en plénière

L'assemblée parlementaire franco-allemande s'est réunie lundi 21 et mardi 22 septembre à Paris en visioconférence avec les membres du Parlement allemand, le Bundestag.

Le programme des deux jours ci-dessous ⬇ :

           

Ma question à Christine Lagarde, Présidente de la Banque centrale européenne, lors de son audition ⬇ :

"Ma question porte sur la place de l’euro comme monnaie de réserve internationale. Récemment, vous avez émis des inquiétudes sur la valeur de l’euro qui s’est apprécié de plus de 10% par rapport au dollar depuis juin dernier, même si vous avez affirmé par ailleurs que vous ne feriez jamais de commentaire sur le taux de change.

Ma question est simple, dans la mesure où le dollar n’est plus autant qu’avant la monnaie de référence et est de plus en plus contesté, n’est-il pas venu le temps comme le permettent les traités européens de donner une dimension internationale à l’euro en assurant sa représentation extérieure dans les grandes institutions internationales ? En effet, l’article 138 § 2 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE) stipule expressément que « le Conseil, sur proposition de la Commission, peut adopter les mesures appropriées pour assurer une représentation unifiée au sein des institutions et conférences financières internationales. Le Conseil statue après consultation de la Banque centrale européenne ».

Puisque la consultation de la BCE est requise, quel serait votre avis, Mme la Présidente pour qu’enfin l’euro se dote d’une représentation extérieure unifiée auprès des grandes institutions financières internationales ? Quelles seraient selon vous les conséquences à attendre de cette mesure si jamais elle venait à être mise en œuvre ?

 

Mon intervention sur la proposition de résolution commune "Ensemble contre la pandémie de coronvirus - Renforcer la coopération franco-allemande dans la lutte contre la pandémie pour tracer la voie d’une Union européenne de la santé » ⬇ : 

1)- La pandémie de la Covid19 a appelé les pays à consentir des efforts sans précédents. Différentes stratégies ont été adoptées par les pays européens et la pandémie semble avoir été mieux gérée par l’Allemagne qui accuse un des taux de mortalités les plus faibles d’Europe.

Cela s’explique par une stratégie de dépistages massifs très précoce (fin février) ayant permis de mettre en quarantaine de nombreuses personnes, très tôt, et d’identifier les asymptomatiques. Grâce à cela les personnes âgées ont ainsi été préservées. D’ailleurs l’âge moyen des personnes ayant contracté le covid tourne autour de 45-50 ans.

Grâce au dépistage, les services de soins intensifs n’ont pas été sous tension comme en France. Par ailleurs, les hôpitaux sont plus nombreux et plus équipés en respirateurs et lits de soins intensifs.

Le confinement n’a pas été aussi strict qu’en France, Berlin favorisant la « limitation de contact et de sortie » mais faisant plutôt de la distanciation la règle prioritaire.

Enfin concernant le port du masque, l’Allemagne recommande de toujours le porter, à l’intérieur comme à l’extérieur.

L’Allemagne a ainsi montré le chemin. Il est nécessaire d’établir un  bilan comparé entre la France et l’Allemagne sur la politique à mener dans l’urgence face à la pandémie.

2)- Les Etats ont pris des positions unilatérales s’agissant de la fermeture des frontières : une recherche d’harmonisation et de concertation est à faire.

3)- Au regard de ces éléments, il est indispensable de dynamiser une politique de santé européenne grâce à la coopération. Ce virus ne connait pas de frontières, la politique sanitaire non plus.

4)- La pandémie nous montre à quel point nous sommes dépendants de l’approvisionnement et de la fabrication des principes actifs des médicaments, lesquels sont majoritairement fabriqués en Asie.  Nous avons besoin d’une politique européenne qui garantisse à ses ressortissants l’accès aux médicaments afin de garantir la suffisance sanitaire et de mettre ainsi à l’étude la relocalisation de leur fabrication.

5) Enfin à la course au vaccin, doit faire place la coopération scientifique. La puissance des Etats ne peut prédominer le droit de leurs ressortissants de bénéficier d’un vaccin les immunisant contre le virus. Il s’agit là d’un droit fondamental.

Cette résolution a été adoptée par l'assemblée plénière.

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