Audition de Claire Hédon, Défenseure des droits, sur son rapport annuel d’activité

Audition de Claire Hédon, Défenseure des droits, sur son rapport annuel d’activité

Tout au long de l’année 2020, marquée par un contexte inédit d’urgence sanitaire, la Défenseure des droits s’est attachée à maintenir la continuité de ses activités, en particulier d’accueil, de traitement et d’orientation, des 97 000 réclamations et 69 000 appels reçus cette année, soit une hausse de 10% des sollicitations de l’institution.

Les difficultés d’accès aux services publics, renforcées pendant la crise et la dématérialisation « à marche forcée », sont à l’origine d’importantes ruptures d’égalité.  Les réclamations en matière de services publics représentent 80% du total des demandes.

Ce constat est partagé dans nos campagnes. Lors des permanences que je tiens régulièrement, nombreux sont ceux qui viennent pour évoquer cette question de l’accès au service public. C’est le renseignement qui n’est pas donné, le document indispensable pour bénéficier d’un droit, l’impossibilité d’obtenir des explications sur la baisse brutale du montant de l’APL et,  bien sûr la dématérialisation des demandes qui laisse un grand nombre de personnes à la porte du service public, absent désormais du territoire.

La crise sanitaire n’a rien arrangé et la plateforme pour prendre des rendez-vous de vaccination est une illustration de la façon légère avec laquelle on traite de cette question vitale avec les publics prioritaires en particulier.

Lors de cette audition, j’ai également interrogé la Défenseure des droits, sur « le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé », tel qu’il est énoncé à l’article 1er de la Charte de l’environnement. J’ai souhaité savoir si elle considérait qu’il s’agissait d’un droit fondamental sur lequel l’institution qu‘elle représentait, devait prendre toute sa part à le défendre, sachant que ce sont les personnes les plus précaires qui sont le plus exposées en l’absence de préservation de l’environnement ; poser cette question, c’était déjà y répondre et Claire Hédon, dont la culture et l’engagement sont  assez éloignés de la question écologique, devra s’emparer de ce sujet, même si ce n’est pas spontanément le sujet vers lequel elle se tournerait.  

Consulter le rapport d'activité 2020

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