Condamnation des violences lors des manifestations

Condamnation des violences lors des manifestations

Alors que des scènes de violence ont une nouvelle fois émaillé les manifestations, samedi dernier, je voudrais fermement condamner ces actes inadmissibles et dire notre reconnaissance et notre soutien aux forces de sécurité pour le travail accompli dans des conditions très difficiles ces dernières semaines.

La neutralisation des véritables fauteurs de trouble exige une organisation spécifique des forces de sécurité avec des moyens humains et matériels dédiés. Mais, pas nécessairement une loi « anticasseurs », conçue sous le coup de l’émotion, juridiquement fragile en ce qu’elle peut porter atteinte aux libertés individuelles. Et, ce n'est pas la perspective d’une sanction plus forte qui dissuade les auteurs de violence et de casse. En revanche, il faut être en capacité physique et matérielle de les interpeller puis de les juger.

Depuis le 17 novembre 2018, les événements ont donné lieu à 5 400 interpellations, 815 comparutions immédiates et 152 mandats de dépôt. Il importe que le gouvernement nous éclaire sur le bilan judiciaire des suites réservées à ces nombreuses interpellations.

Par ailleurs, il nous faut connaître le niveau exact des effectifs des forces de l'ordre en janvier 2019. Les efforts déployés en terme de créations d'emplois lors du précédent quinquennat ont permis un rattrapage de la situation, mais n'ont pu contribuer à doter nos policiers et gendarmes des renforts nécessaires. Les moyens humains seraient aujourd’hui stabilisés au niveau de ceux enregistrés en 2012 (départs à la retraite et forte chute des effectifs avant cette date).

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