Visite du GAEC Andermatt et échanges avec la FDSEA

Visite du GAEC Andermatt et échanges avec la FDSEA

Vendredi 2 avril dernier, nous avons visité à Savigny-en-Revermont, en compagnie de Philippe Deborde, sous-préfet de Louhans, de Christian Bajard, président de la FDSEA 71, du maire de la commune et de quelques agriculteurs du secteur, membres de la Fédération, l'exploitation agricole d'Anton Andermatt, secrétaire général de la FDSEA. Lors de ce moment d'échange, organisé par la Fédération, il a été question de la situation économique du monde agricole et de la PAC à venir. Cette réunion prévue de longue date se déroulait au moment où des manifestations, en particulier de la FDSEA, avaient lieu partout en France.

Après une présentation du fonctionnement du GAEC Andermatt (Groupement agricole d'exploitation en commun), lequel produit 340 000 litres de lait à comté, Christian Bajard, avec les représentants, Fréderic Bernard, Cédric Tissot et David Cornier, a dressé la longue liste les problématiques de la profession et les pistes que le syndicat entend défendre au niveau départemental, national et européen.

En premier lieu, nos interlocuteurs ont fait le constat de l’échec de la loi EGALIM, en particulier, des dispositions relatives à la mise en place des plans de filières et à la garantie des prix de production. Ont été abordés le sujet de l’extension des zones vulnérables dans le cadre de la Directive "nitrates", le devenir des zones intermédiaires et les épisodes à répétition de sécheresse. La FDSEA propose de nouveaux critères pour actionner le fonds de calamités agricoles avec un lissage des données comparées sur plusieurs années, une action collective pour les assurances sécheresses et une réflexion partagée sur les modalités de  gestion de l’eau.

Cette rencontre a été l’occasion de parler de l’affaire LACTALIS et de dire avec plus de précisions que ne l’avait fait la presse locale dernièrement que la difficulté vient de ce qu’un décret gouvernemental ne respecte pas le Règlement européen, voté par les Etats de l’Union européenne, donc la France, et qui fait obligation pour mentionner l’origine d’un produit, de satisfaire deux conditions : la première étant de répondre à une attente des consommateurs, la seconde étant de justifier la qualité du produit au regard de son origine géographique.

Ces deux conditions pourront être systématiquement réunies avec le Parc Naturel Régional de Bresse, dès lors qu’il s’agira d’une production issue du Parc, lequel ajoute à l’origine géographique de la Bresse, un label de qualité dont les consommateurs sont par ailleurs demandeurs.

En outre, j'ai informé mes interlocuteurs que j’avais signé, derrière mon collègue le député Chassaigne, la tribune publiée par la Fédération Nationale Bovine, laquelle se bat pour le maintien de nos prairies au service de la captation du carbone et la préservation de la biodiversité. Enfin, j’ai alerté sur la nécessité de maintenir l’aide à l’agriculture biologique, les cinq ans posés comme limite à l’aide au maintien, ne peuvent  suffire à une conversion attendue mais coûteuse; une lettre en ce sens a été adressée dernièrement au ministre Denormandie.

Au cours de l’après-midi, le sujet de l’entretien des cours d’eau et sa définition par l’Office Français de la Biodiversité (OFB) a permis à Monsieur Robert Goyot, maire de la commune, de faire à nouveau le point sur l’impossibilité de mener les travaux de curage d’un bief, nécessaire au bon écoulement de la lagune et des drainages de terrains de plusieurs agriculteurs.

Je remercie les organisateurs de cet accueil et Anton Andermatt  en particulier, pour la présentation de cette exploitation dont les images donnent à voir la très grande qualité.

 

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