Rencontre avec la CAPEB de Saône-et-Loire

Rencontre avec la CAPEB de Saône-et-Loire

Rencontre jeudi à Louhans avec la CAPEB 71, syndicat de l’artisanat du bâtiment, représentée par son Secrétaire général, Emmanuel Leblanc, et deux professionnels bressans, Denis Guigue, vice-président, et Pascal Fragassi, administrateur, lesquels lui ont fait part de leurs réserves sur le Projet de loi de Finances 2020. Trois points majeurs ont été abordés :

1) Le crédit d’impôt de transition énergétique, désormais transformé en prime,  qui exclut  les ménages  aux revenus intermédiaires et les classes moyennes aisées, alors que selon nous chaque famille doit être encouragée à réaliser ces travaux d’économie d’énergie. Ce forfait est réduit dans son montant et son champ d’intervention est devenu complexe, voire illisible. La promesse présidentielle de 500 000 logements rénovés chaque année s’éloigne donc.

2) la suppression de la fiscalité réduite appliquée au gazole non routier (GNR), dont nous partageons l’objectif pour les énergies propres, devrait, en l’absence immédiate de matériel alternatif, être appliquée d’abord à tous les utilisateurs, à la navigation maritime par exemple, et de manière dégressive sur plusieurs années et non pas dans 18 mois comme prévu actuellement.

3) « L’isolation à 1 euro » est polluée par le télémarketing et les grands groupes, lesquels sont les seuls en capacité d’aller chercher les aides publiques et les proposer aux particuliers dans le cadre de travaux réalisés et souvent bâclés par des sous-traitants, la plupart du temps délocalisés. Ces observations ont fait l’objet de divers amendements de mon groupe politique. Je continuerai à faire valoir la nécessaire stabilité des aides publiques pour l’ensemble des acteurs et des particuliers, ainsi que l’ambition d’un vaste plan de travaux pour les économies d’énergie.

D’autres points ont été largement évoqués, concernant en particulier l’apprentissage et l’utilité de faire connaître ces métiers du bâtiment aux collégiens et aux lycéens. Les offres actuelles de recrutement, les bons salaires avec des perspectives intéressantes d’évolution, justifient de mieux communiquer sur ces emplois, trop souvent mal connus et injustement déconsidérés.

Ces observations ne resteront pas dans les dossiers de la permanence. Le Gouvernement sera rendu destinataire par mes soins de ces informations et les équipes dirigeantes des collèges de ma circonscription invitées à ouvrir leurs portes à ces artisans, désireux de parler de leur profession le temps d’un échange.

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