Lutte contre la corruption : ma question au Gouvernement
" Monsieur le Ministre de l’Economie,
L’indice de perception de la corruption publié hier par Transparency International n’est pas bon. Il situe notre pays à la 25ème place, très loin derrière le Danemark, la Finlande ou l’Allemagne. Selon cet indice, largement partagé dans le monde, nous payons le manque d’exemplarité du pouvoir exécutif, un système judiciaire fragile et le manque de moyens consacrés à la délinquance économique et financière.
Sur le premier point, convenons que les derniers signaux envoyés sont mauvais et aggravés par la nomination de ministres qui n’emportent pas la confiance et le silence sur la proposition réitérée de l’Observatoire de l’éthique publique, de nommer un déontologue au Gouvernement comme partout ailleurs.
Sur le dernier point, c’est le développement massif du narcotrafic dans l’économie qui nous préoccupe. Un développement qui trouve, nous le savons tous, son terreau dans une corruption sans limite, active et passive.
Hier, lors sa Déclaration de politique générale, le Premier ministre a rappelé que « la France n’est pas n’importe quel pays, qu’elle dispose d’un héritage moral remarquable et affirmé devoir « identifier tous les ressorts sur lesquels on peut agir ».
Gouverner n’est pas facile. Mais l’engagement dans une politique publique de lutte contre la corruption, doit être total. Elle doit nous rassembler et être débattue ici en séance publique.
Monsieur le Ministre de l’économie, sur quels ressorts entendez-vous agir pour combattre cette corruption qui mine la démocratie et ruine la confiance des français ? Partagez-vous l’idée que ce combat doit nous rassembler et faire l’objet d’un large débat ici en séance publique ? "
