Visite au Commissariat de police de Chalon-sur-Saône

Visite au Commissariat  de police de Chalon-sur-Saône

Ce jeudi 27 octobre, après avoir présenté, à l'Assemblée nationale, au nom du Groupe majoritaire, l'analyse du budget justice pour l'année 2017, je suis allée, dans ma circonscription, rencontrer les policiers travaillant au commissariat de police de Chalon-sur-Saône. Il avait été acté le matin de l'absolue nécéssité de poursuivre et amplifier l'augmentation du budget justice.

Le constat est en effet alarmant en termes de charge de travail, de délai dans la réponse pénale et d'efficacité dans le numérique. Ce budget a été majoré de 4.5% pour 2017, après une hausse de 1% chaque année depuis 2012. J'ai fait valoir une politique budgétaire insuffisante depuis 30 ans.

Je me suis rendue au Commissariat de Chalon-sur-Saône le jeudi après-midi. J'ai rencontré les policiers qui manifestent en raison des difficultés matérielles et morales qu'ils rencontrent dans l'exercice de leurs missions. Là encore, je constate que cette mission régalienne, au même titre que la justice, souffre d'une négligence de notre part depuis 30 ans. Ces services travaillent beaucoup dans le silence et leur capacité à servir l'État, quelque soient les conditions, explique sans doute le retard pris pour remettre à niveau la police et la justice, piliers de notre démocratie.

Le commissariat de Chalon-sur-Saône nécessite des travaux importants de remise en état des locaux, permettant à ceux qui les occupent de travailler dans un environnement qui ne dévalorise pas la fonction... Tout a été éxaminé et la liste a été dressée des demandes prioritaires dont j'espère la prise en compte début 2017.

La longue discussion avec les representants des syndicats et le Commissaire divisionnaire a également porté sur les relations entre la police et la justice, particulièrement les magistrats du siège; c'est à dire les magistrats qui jugent des affaires notamment celles ayant fait l'objet d'interpellations.  A ce stade d'analyse, il me parait incontournable q'un dialogue s'instaure à très court terme entre les services de police et de gendarmerie et ces magistrats, dans le respect de l'indépendance de l'autorité judiciaire, mais avec l'objectif d'un dialogue constructif permettant à chacun d'apprécier les attentes comme les déceptions.

La question de la légitime défense et l'harmonisation du dispositif avec celui actuel de la gendarmerie, fera l'objet d'un projet de loi qui devrait être déposé à l'Assemblée nationale avant le 30 novembre prochain, engagement de Bernard Cazeneuve. La police nationale doit être confortée au quotidien dans la misison difficile qui est la sienne. L'irrespect grandissant dont elle fait l'objet de manière récurrente de la part de citoyens qui ne se situent pas nécessairement dans les seuls quartiers dits prioritaires, ne doivent faire l'objet d'aucune mansuétude. Par ailleurs, l'outrage, la rebellion et la violence à l'encontre des forces de l'ordre, à mon sens, doivent être sanctionnés pénalement dans un délai quasi-immédiat et de manière dissuasive.

J'adresserai au Minsitre de l'Interieur les photographies prises des locaux ainsi qu'un compte rendu de cette réunion.

Je remercie encore le Commissaire divisionnaires, les representants syndicaux et tous les agents de leur accueil et de la qualité de nos échanges.

 

Article paru dans Le Journal de Saône-et-Loire, vendredi 28 octobre 2016

 

 

 

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