Comité de suivi Natura 2000 "Basse vallée de la Seille" à Sornay
A l’invitation de son président, Christian Clerc, je me suis rendue mardi à Sornay au comité de suivi du site Natura 2000 « Basse vallée de la Seille », en présence du sous-préfet de Louhans, de plusieurs maires et d'agriculteurs locaux. Il a été procédé au bilan de l’animation en 2021, et à la présentation des perspectives pour 2022.
Il s'agissait du 10ème suivi Natura 2000, dans lequel sont engagées 53 exploitations agricoles représentant une surface totale de 980 hectares, pour un montant d'aides de 330 000 euros.
Charline Pierrefeu et Nicolas Terrel, respectivement chargée de mission et coordonnateur, se sont attachés à détailler les autres actions menées. Un contrat est engagé avec l’ONF pour créer des îlots de sénescence, afin de soutenir la biodiversité forestière avec des zones volontairement abandonnées.
Sans surprise, les participants ont évoqué les dégâts occasionnés par la Jussie (plante aquatique envahissante). La DREAL a consacré 25 000 € en 2020 et 2021 à son arrachage, lequel est compliqué en année sèche, les racines ayant tendance à être plus profondes. Des études sont menées sur le râle des genêts, espèce en voie de disparition qui a la particularité de choisir, avant les migrations au sud de l’Europe, de se reproduire dans le Val de Seille. Des comptages existent depuis 2013 sur les oiseaux prairiaux, les courlis cendrés et les ressources alimentaires qui leur sont disponibles dans le territoire.
Nous avons ensuite assisté à un riche exposé issu d'une étude sur la flore en bord de Seille, qui comprend pas moins de 635 espèces, avec des particularités comme « l’ananas d’eau » à la Truchère, ou la présence de plus de 100 espèces pour 10 m2 dans les prairies sableuses.
La réunion s’est achevée sur des échanges avec les agriculteurs notamment, concernant le nombre de véhicules légers qui ne respectent pas les chemins tracés dans les pairies, et avec les pêcheurs sur le détournement du débit de l’eau en amont afin de faire fonctionner des centrales électriques.
La question des prairies du Val de Seille et du nécessaire soutien qui doit être apporté aux agricultteurs les maintenant en l'état a fait l'objet de nombreux échanges. Il est apparu clairement qu'il appartenait aux pouvoirs publics de prendre en charge les frais occasionnés pour la remise en état de ces prairies, vérirables réservoirs de biodiversité. Il a été fait mention à cette occasion des nombreux courriers adressés tant à l'Etat qu'à la région Bourgogne Franche-Comté.
Le verre de l’amitié a permis de poursuivre les discussions, chaque participant souhaitant que la basse vallée de la Seille reste en bon état.
