Retour en images sur la commémoration du centenaire de la bataille de Verdun à Farges-les-halon

Retour en images sur la commémoration du centenaire de la bataille de Verdun à Farges-les-halon



 



 
 

Mon discours prononcé dimanche 29 mai 2016, lors de la commémoration du centenaire de la bataille de Verdun à Farges-les-Chalon 
 

 

Dès 2014, le Centenaire de la Première Guerre mondiale a suscité dans toutes les régions de France et auprès des familles un véritable intérêt, un enthousiasme qui a dépassé les attentes.
 
Nous sommes cette année dans l’acte II de ce centenaire et il s’agit aujourd’hui de commémorer l’une des plus grandes batailles du conflit : Verdun.
Dans la mémoire collective des nations qui se sont affrontées sur le front occidental, cette bataille est aujourd’hui le symbole ultime de la violence industrielle et de la mort de masse.
 
 
Sa commémoration est une lourde responsabilité pour notre pays, qui doit être au rendez-vous de son histoire. Une responsabilité envers les centaines de milliers de combattants tombés sur nos champs de bataille. Envers leurs familles et leurs descendants, qui viennent se recueillir sur le lieu de leurs souffrances. Envers les jeunes générations enfin, présentes à nos côtés.
C’est aussi un devoir vis-à-vis du monde et de nos partenaires étrangers, mais aussi de nos concitoyens qui doivent mesurer à quels extrêmes le nationalisme a pu conduire l’Europe.
 
 
 
Rappelons que Verdun, c’est 300 jours et 300 nuits de combats ; c’est 2,5 millions de combattants français mobilisés, venus de métropole, d’Outre-mer et des anciennes colonies. C’est le sacrifice de 300 000 soldats français et allemands.
Verdun, c’est une cicatrice dans l’Histoire de notre pays, le résumé sanglant de la Première Guerre mondiale.
 
C’est le symbole, emblématique, d’une guerre de tranchées dont les sites de mémoire – la nécropole et l’ossuaire de Douaumont, le mémorial de Verdun – nous rappellent le quotidien de ces soldats venus briser leur destin sur la terre meusienne.
Verdun, c’est aussi une ville, victime de la guerre, ravagée par les bombardements. Une ville reconstruite dès l’après-guerre grâce à la solidarité internationale.
Verdun, c’est enfin ce lieu où François Mitterrand et Helmut Kohl ont matérialisé la réconciliation franco-allemande en une mémorable poignée de main, en 1984. Aujourd’hui même, Angela Merkel participe à la grande cérémonie internationale organisée à Verdun et cet événement prolonge le geste fort du président Mitterrand et du chancelier Kohl. 
 
La dimension franco-allemande, l’avenir commun sont également soulignés par la présence de 4 000 jeunes français et allemands qui illustrent le message de paix dont Verdun est porteur.
 
Tous les départements sont représentés ce jour même à Verdun pour rappeler que les soldats qui ont combattu et qui ont vu leur vie brisée dans cette terrible bataille sont venus de toute la France. Aujourd’hui à Farges-lès-Chalon, nous sommes rassemblés pour montrer que nous ne les oublions pas.

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