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Réunion de travail avec le syndicat des eaux de la région de Sennecey-le-Grand sur la hausse du coût de l'énergie

Réunion de travail avec le syndicat des eaux de la région de Sennecey-le-Grand sur la hausse du coût de l'énergie

Début mars, le président du syndicat des eaux de la région de Sennecey-le-Grand a attiré mon attention sur la hausse du coût de l'énergie, et plus particulièrement l'électricité et les répercussions sur le coût de l'eau.

Le 15 mars dernier, quelques jours avant la présentation du plan de résilience du Gouvernement, j'ai donc adressé un courrier au ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance, demandant que les établissements publics de coopération intercommunale, à l'instar du syndicat des eaux, soient pris en compte dans le plan de résilience, ce qui n'a pas été le cas.

L'inflation du prix des matériaux et de l'énergie courant depuis des mois est attisée par la crise ukrainienne. Entre février 2021 et 2022, l'inflation s'est élevée à 3,6%, les prix de l’énergie ont augmenté de 21% (gaz, pétrole, électricité confondus), l’alimentaire de 1,9% et les produits manufacturés de 2,2%.  Mais depuis la guerre en Ukraine et les sanctions économiques, l’Insee estime que l’inflation dépassera les 4% en mars puis oscillera autour de 4,5% durant le 2ème trimestre 2022, avec des répercussions économiques bien sûr.

Face à cette situation, le Gouvernement a présenté son plan de résilience très sectorisé, dont vous pouvez consulter les principales mesures ici.

Cependant ce plan passe sous silence les collectivités territoriales et les EPCI alors qu’ils sont aussi touchés par la flambée des prix de l’énergie (les augmentations d’électricité et de gaz vont de 100% à 300%.). Certaines collectivités décident de fermer certains bâtiments publics trop énergivores, d’augmenter leur fiscalité (hausse des impôts locaux), de couper d’autres dépenses, de réguler leur consommation d’énergie...

Dans le cas du syndicat des eaux de la région de Sennecey-le-Grand, les prix du Kwh augmentent de plus de 150% en heures creuses et de plus de 240% en heures pleines. Les factures mensuelles passeraient de 5000 euros à 10 000 euros. Le syndicat sera obligé d’augmenter le prix de l’eau de 0,20 centime/m cube, sans prendre en compte l’augmentation des autres coûts (carburant, caillou, plomberie etc..)

Des solutions doivent donc s'imposer pour que les syndicats des eaux puissent absorber la hausse du coût de l'énergie. La rencontre du 24 mars avec le président Duriaux a permis de considérer que dans le cadre du plan de résilience, les syndicats des eaux devraient pouvoir obtenir les aides octroyées aux entreprises dont les dépenses de gaz et d’électricité représentent au moins 3 % du chiffre d’affaires.

Et, par ailleurs, ces derniers doivent pouvoir accéder au tarif réglementé de vente (TRV) de l’électricité, dont l’augmentation a été plafonnée à 4% en 2022, comme ce qui est prévu pour les communes de moins de dix salariés et dont les recettes de fonctionnement sont inférieures à deux millions d’euros. En l’espèce, le syndicat des eaux de Sennecey-le-Grand répondrait aux conditions pour bénéficier de ces deux dispositifs.

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