#Elevage

Permanence parlementaire. Réunion avec la Confédération paysanne sur la mise en place d'outils d'abattage dans le département

Permanence parlementaire. Réunion avec la Confédération paysanne sur la mise en place d'outils d'abattage dans le département
L'abattoir mobile "Le Boeuf Ethique", créé en Côte d'Or, est la preuve d'un besoin local de solutions d'abattage sur un autre modèle.

J’ai reçu la semaine dernière à Louhans une délégation de la Confédération paysanne de Saône-et-Loire pour évoquer un enjeu majeur de l’élevage paysan : les outils d'abattage. Dans la continuité logique de I’acte d'élevage, I'abattage est en effet un maillon clef pour fournir aux habitants de nos territoires une viande locale de qualité. Ces lieux sont essentiels au maintien des élevages, et donc à la création d'emplois ruraux (en agriculture, mais aussi dans les secteurs économiques connexes), à la préservation de la biodiversité et à l’aménagement du territoire - offrant notamment les paysages qui attirent chaque année de nombreux touristes dans notre département, grâce à des élevages extensifs diversifiés. Sans abattoir, l'élevage ne peut perdurer.

Si la Saône-et-Loire dispose encore de quelques structures d’abattage, la tendance nationale est néanmoins à la concentration économique et géographique. La sollicitation de I'abattoir mobile « Le Bœuf Ethique » basé en Côte d'Or par les éleveurs du département, est bien la preuve d'un besoin local de solutions d'abattage d'un autre modèle plus respectueux de l'animal.

Un mouvement de fond pour un meilleur ancrage de I'aIimentation dans les territoires semble se dessiner d'année en année, mais peine à se traduire dans les politiques publiques. Ainsi, I'élevage paysan tourné vers les filières de proximité et les projets collectifs paraît pouvoir répondre tant aux attentes sociétales qu'aux difficultés liées a la libéralisation des marchés. Et pourtant, son maintien et son développement sont aujourd'hui pénalisés par Ie maillon « abattage » de la filière, qui constitue un « nœud » concentrant les problèmes (réglementaires, organisationnels, techniques, éthiques...).

Pour améliorer la souveraineté alimentaire de notre territoire, il faut donc sauvegarder les abattoirs en place, et construire de nouveaux outils adaptés aux besoins des éleveurs. Au niveau local, la Confédération paysanne et Ie Groupement des Agriculteurs Biologiques de Saone-et-Loire (GABSeL) soutiennent un collectif d'éleveurs, l’Association Pour un Abattage de Proximité (APAP), qui mène un projet de création d’un outil d’abattage dans Ie Clunisois. Le GIEE APAP (groupement d’intérêt économique et environnemental), animé par BIO BOURGOGNE regroupe des éleveurs dont les besoins d’abattage à taille humaine, dans la bientraitance animale, ne sont pas remplis dans les conditions actuelles. L'association est porteuse d’une solution nouvelle, innovante sur Ie territoire, que je me suis engagée à soutenir auprès du ministre de l’Agriculture.

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