L’agriculture bio progresse en Saône-et-Loire

L’agriculture bio progresse en Saône-et-Loire

L'Assemblée générale du GABSeL, le groupement des agriculteurs bio de Saône-et-Loire, s'est tenue au lycée horticole de Tournus, ce jeudi 12 mars 2020 au matin. 

J'avais déjà participé à une telle réunion à Vinzelles dans le Mâconnais en 2016 et le bilan comme les projets concernant l'agriculture bio, m'avaient convaincue de la qualité du travail mené par cette association. Celle-ci fédère de nombreux producteurs bio, d'autres acteurs et des fédérations. Elle ajoute à l'accompagnement de ces exploitants qui se lancent ou se maintiennent dans ce travail, une réflexion de fond utile à toutes et tous intéressé-e-s par la préservation de la biodiversité et la protection de l'environnement. 

Ce sont des viticulteurs, des maraîchers, des éleveurs de volailles, bovins, ovins, porcins, qui s’engagent dans cette direction, avec un réel taux de réussite. En effet, le nombre d'exploitations ne fait qu'augmenter et aucune ne met la clef sous la porte.

Pour autant, rien n'est facile, l'acquisition de la terre est un parcours du combattant. A ce propos, nous devons nous interroger sur les raisons d'une telle difficulté, et en particulier, sur la capacité des SAFER à jouer leur rôle de mise à disposition de quelques hectares, pour celles et ceux qui veulent la travailler dans ces conditions. Je pense en particulier à cette association qui souhaite créer une exploitation agricole faisant en partie travailler des détenus.  Très intéressant projet d'insertion par l'agriculture. Comment se fait-il que depuis des mois, l’association cherche en vain dans notre département une exploitation lui permettant de mener à bien cette action ? 

Les aides au maintien ne sont plus qu'un lointain souvenir, elles ont été supprimées par l'Etat. La Région Bourgogne-Franche-Comté ne comble pas ce manque et à terme leur quasi-disparition est en question.  Pourtant, il nous faut tenir compte et encourager l'agriculture bio. L'idée n'est plus dans une aide au maintien, mais dans un bonus écologique qu'il nous faut prendre en considération.

Accompagner une agriculture bio, la remercier, en quelque sorte, du travail d'intérêt général, qu'elle effectue, relèvent d'une politique publique à laquelle adhèrent nos concitoyens. Eux-seuls ne peuvent supporter le prix de ces produits bio et la puissance publique doit encourager ce mouvement. 

La prochaine PAC, en discussion, devra prendre en considération ces enjeux. 

Présentation des activités du GABSeL et de l'état des lieux de l'agriculture biologique en Saône-et-Loire en 2019

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