Lancement de la mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences

Le ministre de l’Intérieur et la ministre des Droits des femmes, porte-parole du Gouvernement, ont rencontré ce jeudi 10 janvier des acteurs de la lutte contre les violences faites aux femmes au commissariat d’Ermont (95). Ce déplacement s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des décisions prises par le comité interministériel des droits des femmes le 30 novembre 2012. Un plan global pour la protection des femmes victimes de violence a alors été arrêté.
Les ministres ont souligné l’importance de la prise en charge des victimes, dès la première alerte, et des partenariats noués avec les associations d’aide aux victimes. Le recrutement d’intervenants sociaux en commissariat et en brigade de gendarmerie sera facilité, dans le cadre du fond interministériel de prévention de la délinquance.
La ministre des droits des femmes, porte-parole du Gouvernement, a en particulier présenté les objectifs et les moyens de la nouvelle mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF).
Décidée lors du Comité interministériel aux droits des femmes le 30 novembre 2012, la création de la MIPROF a fait l’objet d’un décret présenté au Conseil des ministres le 3 janvier dernier. Ernestine Ronai, responsable de l’Observatoire départemental de Seine-Saint-Denis, a été chargée par la ministre des droits des femmes, porte-parole du Gouvernement, de contribuer à la mise en œuvre de ses objectifs.
Les données sur les violences faites aux femmes sont aujourd’hui insuffisantes, parce que les outils statistiques ne sont pas optimisés et parce que les enquêtes nécessaires n’ont pas été commandées. La MIPROF assurera le recueil, l’analyse et la restitution des données utiles.
Pour que des partenariats se nouent entre les associations, les collectivités territoriales et l’Etat au plus près du terrain, en partant des besoins des victimes, la MIPROF animera, encouragera et développera les initiatives locales et les bonnes pratiques. Les conventions avec les départements pour améliorer l’accueil des victimes, ou les téléphones portables pour les femmes en très grand danger, en sont de bons exemples.
La MIPROF sera enfin chargée de définir et de coordonner la mise en œuvre de plan de lutte contre la traite des êtres humains.
Elle travaillera avec l’ensemble des organismes, collectivités, associations concernées. Elle sera chargée de mobiliser toutes les administrations, sur l’ensemble du territoire de la République, contre les violences faites aux femmes et contre la traite des êtres humains. Elle sera composée de six experts aux profils complémentaires, issus des différents ministères concernés.

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